sexta-feira, 28 de agosto de 2009

O REGRESSO DE MARX?

No Nouvel Observateur da semana passada é publicado um dossier dedicado ao "regresso de Marx". Está novamente na moda ser marxista ou pelo menos defender algumas das suas teorias ou estará de volta, e em força, o autor de O Capital?

Neste número da revista francesa, parcialmente dedicado a Karl Marx, de entre os numerosos artigos transcrevemos o seguinte:

PENSER LA LUTTE


par Daniel Bensaïd*

Il y a vingt-cinq ans, Marx était traité comme un chien crevé dans le meilleur des mondes libéraux possibles. Son spectre souriant est aujourd'hui de retour. Son actualité est tout simplement celle du capital mondialisé.
A l'époque de la mondialisation victorienne, «l'énorme entassement de marchandises» en était encore à ses débuts. Marx ne s'est pas contenté d'explorer la grande pyramide. Sa critique de l'économie politique visait à en percer le secret, à en déchiffrer les hiéroglyphes, à en démonter la logique. Pour dépasser ses propres limites, le capital est contraint d'élargir sans cesse le cercle de son accumulation et d'accélérer le cycle de ses rotations. Faisant marchandise de tout, il dévore l'espace et endiablé le temps.
La crise de la mondialisation capitaliste révèle la tendance triplement destructrice du capital - de la nature, de la société, de l'humain. En réduisant toute richesse à du temps de travail cristallisé, la loi de la valeur prétend quantifier l'inquantifiable et attribuer à toute chose une valeur monétaire, comme si le temps long de l'écologie était réductible aux instantanés des fluctuations boursières. Là où les économistes vulgaires assistent bouche bée au spectacle de la crise, Marx saisit à l'état naissant les contradictions mortifères d'une société schizophrène où «l'argent crie son désir», tout comme «le cerf brame sa soif d'eau fraîche». La vitalité des études marxistes, souvent méconnues en France faute de traduction, démontre la fécondité actuelle de son oeuvre. Dès 1993, Derrida mettait cependant en garde contre la tentation de «jouer Marx contre le marxisme afin de neutraliser ou d'assourdir l'impératif politique dans l'exégèse tranquille d'une oeuvre classée». Le pire serait en effet d'en faire un auteur académiquement correct ou un vulgaire intellectuel de gauche. Marx est un penseur du conflit et de la lutte. Pour sauver cet esprit subversif de la redoutable «attali- sation» qui le menace, est-il besoin de rappeler que la critique du capital a pour corollaire le communisme ? L'héritage de Marx pose donc la question de savoir si le mot «communisme» a été compromis par son usage étatique et bureaucratique au point d'être devenu imprononçable. Et de déterminer surtout de quoi - utopie critique, mouvement d'émancipation, hypothèse stratégique - le communisme peut être aujourd'hui le nom.

(*) Membre du NPA, professeur de philosophie à Paris- VIII Vincennes.

1 comentário:

Anónimo disse...

Prefiro não qualificar o artigo escolhido,entre outros,pelo autor do blog,pois mesmo com os adjectivos mais suaves correria o risco se ofender o "dono da casa". O valor das teorias marxistas vê-se pelo sucesso das suas previsões "científicas",como a progressiva pauperização do proletariado,que se levantaria em massa contra uma exploração cada vez mais implacável,de onde nasceria uma sociedade sem classes e sem Estado,etc. E o processo iniciar-se-ia nas sociedades mais industrializadas. É o que vemos,aqui e nos BRIC.,onde o nivel de vida não pára de crescer. O Popper já se deu trabalho ingrato de refutar o Marx de modo que eu considerava definitivo (The Open Society and its Ennemies). Mas o sr.Bensaid não o deve ter lido,o que torna preocupante o nivel e a exigência do ensino francês. Pelos vistos não é só cá.
Claro que teria mais a dizer,mas com os limites blogosféricos,limito-me a citar a conclusão de outro artigo do mesmo nº do Nouvel Obs.,que talvez tenha passado desapercebido ao autor do blog. É de Aude Lancelin: "após a desorientação do Inverno,o Capitalismo está por aqui,mais do que nunca,e as suas alternativas credíveis ainda não foram inventadas". Voilà.