domingo, 31 de dezembro de 2017

A GRANDE REGRESSÃO




Foi publicado há poucos meses na Alemanha, e logo traduzido para francês (e outras línguas) o livro organizado por Heinrich Geiselberger e que saiu em França com o titulo L'Âge de la Régression.

Trata-se da reunião de pequenos ensaios sobre a grande regressão que se verifica no pensamento dos povos, no momento em que o mundo se vê confrontado com a globalização, o imparável "progresso" tecnológico, as migrações, o terrorismo, o populismo, a incapacidade dos Estados em controlar a economia, a desordem financeira a nível mundial.

Escreve o organizador sobre os textos: «Nombre de ces jugements se fondent sur l'idée d'une deuxième "grande transformation", pour reprendre un terme forgé par Karl Polanyi (certains parlèrent alors de "mécanique polanyienne"). Karl Polanyi (1886- 1964) était un économiste d'origine austro-hongroise, spécialiste d'histoire et d'anthropologie économiques. Dans son ouvrage La Grande Transformation, publié en 1944 et devenu un classique, il montre comment la société industrielle capitaliste se dégagea au XIXe siècle des structures féodales et agrariennes de dimension modeste et de tous les rapports sociaux (politiques, culturelles, institutionels) qui leur correspondaient, comment elle rompit radicalement avec eux et comment cette rupture engendra une série d'effets sécondaires et de "contre-mouvements", jusqu'à ce que l'économie soit de nouveau encadrée par de puissants États-nations relevant du modèle de l'État-providence.»... «S'il a été avant tout question, jusqu'à présent, des risques de la globalisation, nombre des textes composant ce volume soulignent ce qu'est cette forme de globalisation, sa nature profonde: une globalisation fondée sur une conception radicalement néolibérale du marché - raison pour laquelle on pourrait parler, tout aussi justement, des risques du néolibéralisme.» (pp. 11/2...14)


Por uma questão de método, indico o título dos capítulos:

- Une fatigue de la démocratie - Arjun Appadurai

- Des symptômes en quête d'un objet et d'un nom - Zygmunt Bauman

- Néolibéralisme progressiste contre populisme réactionnaire: un choix qui n'en est pas un - Nancy Fraser

-  Du paradoxe de la libération à la disparition des élites libérales - Eva Illouz

- Le retour des régimes majoritaires - Ivan Krastev
 
- L'Europe refuge - Bruno Latour

 - Surmonter la peur de la liberté - Paul Mason

- La politique à l'ère du ressentiment. le sombre héritage des Lumières - Pankaj Mishra

- Le courage de l'audace - Robert Misik

- La dé-civilisation. Sur les tendances régressives à l'oeuvre dans les sociétés occidentales - Oliver Nachtwey

- Politique progressiste et politique régressive dans le néolibéralisme tardif - Donatella della Porta

- Le retour des évincés: le début de la fin du capitalisme néolibéral - Wolfgang Streeck

- De la régression globale aux contre-mouvements post-capitalistes - César Rendueles

- Cher président Juncker - David Van Reybrouck

- La tentation populiste - Slavoj Žižek 


No início do Prefácio, o coordenador indica uma lista de alguns sintomas actuais de regressão: desejo nostálgico de uma desglobalização anárquica e unilateral; consolidação dos movimentos identitários, por exemplo em França, em Itália e na Áustria; propagação do racismo e da islamofobia; considerável aumento dos "crimes de ódio"; e, evidentemente, acréscimo do poder  de demagogos autoritários do tipo Rodrigo Duterte, Recep Tayyp Erdoğan ou ainda Narendra Modi (p. 9).

 Arjun Appadurai interroga-se se, na nossa época, assistimos ou não a uma rejeição à escala mundial da democracia liberal e à sua substituição por uma forma ou outra de autoritarismo populista. E refere que certos sinais deixando pensar numa evolução desse tipo podem ser constatados na América de Trump, na Rússia de Putin, na Índia de Modi e na Turquia de Erdoğan. E menciona os governos autoritários que já se impuseram na Europa (Orbán na Hungria e Duda na Polónia) e as formações de extrema-direita pretendendo o poder em França e na Áustria. E disserta larga e pertinentemente sobre as causas que conduzem a esta fadiga da democracia, entre as quais a crise das soberanias nacionais, o facto de nenhum Estado-nação moderno controlar a sua economia nacional, a emergência da vox populi, etc. 

Zygmunt Baumann evoca Kafka e anecessidade de partir, mesmo sem saber para onde. Alude aos "Cinco Escritos Morais", de Umberto Eco, que tantas vezes tenho referido, onde o célebre filósofo sustenta que nada conseguirá deter as migrações em direcção à Europa, quaisquer que sejam as fronteiras que se ergam. E considera que a cultura do diálogo, a que o papa Francisco vem apelando, é a grande tarefa da educação do nosso tempo.

Nancy Fraser debruça-se sobre a falsa escolha entre neoliberalismo progressista e populismo reaccionário. Transcrevo o primeiro parágrafo: «L'élection de Donald Trump constitue l'un des nombreux épisodes de rébellion politique tour à fait spectaculaires que nous avons récemment pu observer, et qui témoignent tous d'un effondrement de l'hégémonie néolibérale. Ces épisodes, qui peuvent être présentés comme des révoltes, incluent, entre autres, le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni, le rejet des réformes de Renzi en Italie, la campagne menée aux États-Unis, dans le cadre des dernières présidentielles, par Bernie Sanders - qui visait l'investiture démocrate -, mais aussi la montée en puissance, en France, du Front National. Si elles diffèrent grandement de par leurs idéologies et buts respectifs, ces mutineries électorales ont une cible commune: toutes visaient, visent à rejeter la globalisation, le néolibéralisme et les élites politiques qui avaient promu cette globalisation et ce néolibéralisme. Dans chaque cas, les électeurs ont dit "Non!" à cette combinaison fatale d'austérité, de libre-échange, de dette rapace et de travail précaire sous-payé qui caractérise le capitalisme financiarisé de notre temps. (pp. 55/6)

E ainda: «Cela dit, la victoire de Trump ne témoigne pas seulement d'un sentiment de révolte contre la finance globale. Ce que ses électeurs ont réjeté n'est pas le néolibéralisme tout court, mais le néolibéralisme progressiste. Cela pourrait passer pour un oxymore, mais nous avons là un alignement politique réel, et pervers, qui constitue la clef de compréhension de la présidentielle américaine - et peut-être de certaines évolutions en cours ailleurs. Dans sa forme américaine, le néolibéralisme progressiste représente une alliance des principaux nouveaux mouvements sociaux (féminisme, antiracisme, multiculturalisme, défense des droits LGBT) et des secteurs de pointe à forte valeur ajoutée des industries de la finance et des services (Wall Street, Silicon Valley et Hollywood). Cette alliance est effectivement celle des forces progressistes et des forces du capitalisme cognitif - et tout particulièrement de la financiarisation. Les premières ont, sans le vouloir, contribué au renforcement des secondes en leur prêtant de leur aura. (p. 57)

Como bem explica Nancy Fraser, para levar por diante a desregulação do sistema bancário, submetendo a economia americana aos princípios ditados por Goldmann Sachs e negociando os acordos que aceleraram a desindustrialização, Clinton avançou com uma agenda de temas fracturantes destinados a camuflar a sua política desastrosa, aliás continuada por George W. Bush e Barack Obama. Os progressistas que se juntaram à campanha de Hillary Clinton «devront abandonner le mythe réconfortant, mais absolument faux dans lequel ils se complaisent encore, voulant qu'ils aient été vaincus par un "panier de gens déplorables" (de racistes. de misogynes, de islamophobes et d'homophobes) soutenu par Vladimir Poutine et le FBI. C'est qu'ils devront reconnaître leur propre part de responsabilité dans le sacrifice de la cause de la protection sociale, du bien-être matériel des classes moyennes inférieures et de la dignité ouvrière - un sacrifice qui fut réalisé au nom d'une fausse idée d'émancipation, confondue avec la méritocratie, la diversité et l'autonomie personelle.» (p. 68)

Passando a Eva Illouz, cita-se o primeiro parágrafo: «Le monde semble avoir basculé, presque du jour au lendemain, dans une grande confusion. Nous pouvons observer, dans nos sociétés libérales et démocratiques, que les populations se radicalisent, alors même qu'elles avaient pour l'essentiel accepté, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les règles du jeu libéral, et qu'elles les avaient respectées. Que ce soit aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie ou en Israël, une partie significative de la population semble désormais décidée à remettre en question certaines composantes essentielles du libéralisme politique: le pluralisme ethnique et religieux, l'intégration de la nation au sein d'un ordre mondial à travers l'échange économique et les institutions internationales, l'expansion des droits internationales, l'expansion des droits individuels et collectifs, la tolérance vis-à-vis de la diversité sexuelle, la neutralité de l'État en matière de religion et d'appartenance ethnique... (p. 71-2)

Debruçando-se especialmente sobre Israel, escreve: «L'analyse du cas d'Israël permet, je le crois, d'éclairer et de comprendre les autres processus de radicalisation à l'oeuvre ailleurs dans la mesure où ce pays a sombré dans une politique populiste régressive une bonne décennie au moins avant que tous les autres suivent son exemple (processus que le journaliste Christophe Ayad a appelé l' "israëlisation du monde"). (p. 72). E indica a seguir as formas por que se manifest essa política reaccionária. Passa depois a analisar a obra recente de Michael Walzer, The Paradox of Liberation, que examina os processos de radicalização interna em três nações: Argélia, Israel e Índia, onde o autor se interroga como explicar que nesses três países, que ainda não há muito tempo combatiam para obterem a independência e se libertarem  das potências coloniais, os movimentos de libertação tenham sido rapidamente desafiados pelos fundamentalistas religiosos. Não seguindo, todavia, o mesmo raciocínio de Wakzer, Eva Illouz centra-se em Israel e aponta os rostos de Janus de uma cultura laica e de um Estado religioso. Revisita a criação do Estado de Israel e salienta o lugar inferior reservado aos judeus que foram emigrando para Israel provenientes dos países árabes e africanos, os "Mizrahim", em oposição às posições hegemónicas ocupadas pelos provenientes da Europa, sobretudo da Alemanha. Uma situação semelhante à dos magrebinos em França, dos turcos na Alemanha, das populações coloniais na Grã-Bretanha. Sendo que a religiosidade dos judeus provenientes dos países árabes era mais moderna do que a dos seus homólogos askhenazes ultra-ortodoxos. 

Não é naturalmente possível examinar aqui toda a argumentação de Eva Illouz, num dos melhores ensaios deste livro. A subalternização pela "esquerda" dos "mizrahim" levou a que estes se passassem para o Likud, mesmo que este partido pouco se preocupasse com a melhoria das suas condições de vida. Em 1984 os "mizrahim" criaram o partido fundamentalista Shas, que se tornou o único partido político a organizar a classe trabalhadora.

A terminar: «Le populisme droitier prospère parce que le monde ouvrier a été détruit par le capitalisme financier et a été dévalué par les élites culturelles progressistes qui, à partir des années 1980, ont consacrer leurs efforts intellectuels et politiques à défendre les minorités sexuelles et culturelles, générant ainsi une gauche de plus en plus détachée de la vie quotidienne des ouvriers. Une fois le monde ouvrier détruit et dénigré, des démagogues professionels ont promis à ses membres qu'ils retrouveraient leur grandeur perdue sur la base de motifs raciaux, religieux et ethniques.» (p. 94)

Ivan Krastev inicia o seu texto recorrendo ao romance de José Saramago, As Intermitências da morte, e aos problemas que tal situação criaria, desde o religioso até ao económico e social. Cito: «La manière qu'a l'Occident de faire l'expérience de la globalisation évoque en effet la façon qu'ont les habitants du pays imaginé par Saramago de faire l'expérience de l'immortalité. Nous avons dans les deux cas un rêve qui, subitement, s'est transformé en cauchemar. Il y a quelques années à peine, beaucoup, en Occident, avaient tendance à envisager le processus de globalisation comme un gage d'ouverture et de pacification universelles. Cet enthousiasme relève du passé. Nous assistons, au lieu de cela, à une insurrection d'ampleur mondiale contre l'ordre libérale progressiste post-1989 - qui se caractérisait par l'ouverture générale des frontières aux hommes, aux capitaux, aux biens et aux idées. Cet insurrection d'ampleur mondiale adopte la forme d'une révolte de la démocratie contre le libéralisme.» (p. 96-7)

O autor critica vivamente Francis Fukuyma e a sua teoria do "fim da História", na sequência da queda do muro de Berlim. Apoiando-se em Hegel, Fukuyama proclamava que o combate ideológico tinha terminado e havia um vencedor: a democracia liberal ocidental. Uma visão do mundo que se desfaz perante os nossos olhos.  

«Au moment même où Fukuyama proclamait la fin de l'Histoire, le politiste américain Ken Jowitt interprétait très différement la fin de la guerre froide: il la présentait alors non comme une issue triomphante, mais comme le commencement d'une ère de crises et de traumas, comme une période qui allait ouvrir la voie à ce qu'il appelait alors le "nouveau désordre mondial"». (p. 100)

E mais adiante: «Si l'Histoire nous enseigne quelque chose, c'est que la diffusion des élections libres peut être un instrument d'ouverture comme de fermeture des sociétés nationales. La démocratie est un mécanisme d'inclusion, mais aussi d'exclusion, et à ce quoi nous assistons aujourd'hui, c'est au surgiment de régimes majoritaires dans lesquels les majorités se sont approprié de l'appareil de l'État - une manière pour elles, sans doute, de répondre à la pression de la concurrence internationale dans un monde où la volonté populaire est la seule source de légitimité politique (tandis que les marchés globaux représentent la seule source de croissance économique). (p. 111)

No seu artigo pouco extenso, Bruno Latour começa por escrever: «Depuis les élections américaines de novembre 2016, au moins, les choses sont plus claires. L'Angleterre s'est égarée dans son rêve d'empire - version fin XIXe siècle; les États-Unis veulent retrouver leur grandeur - version d'après-guerre, photo sépia 1950. L'Europe, l'Europe continentale se retrouve seule, faible et plus divisée que jamais. La Pologne rêve d'un pays imaginaire; la Hongrie ne veut plus que des Hongrois "de souche"; les Hollandais, les Français et les Italiens sont aux prises avec des partis qui veulent se claquemurer à l'intérieur de frontières tout aussi imaginaires. L'Écosse, la Catalogne, la Flandre veulent devenir des États. Tout cela pendant que l'Ours russe se lèche les babines et que la Chine réalise enfin son rêve de redevenir l' "Empire du Milieu" en ignorant les intérêts de toutes ses périphéries. En voie de démembrement, l'Europe compte autant qu'une noisette dans un casse-noisettes. Et cette fois-ci, elle ne peut plus compter sur les États-Unis aux mains d'un nouveau roi Ubu.» (p. 115)

E a terminar: «Peter Sloterdijk a dit un jour que l'Europe était le club des nations qui avaient renoncé définitivement à l'empire. Laissons les Brexiters, les électeurs de Trump, les Turcs, les Chinois, les Russes s'adonner aux rêves de domination impériale. Nous savons que s'ils souhaitent encore régner sur un territoire au sens de la cartographie, ils n'ont pas plus de chance que nous de dominer cette Terre qui nous domine aujourd'hui au même titre qu'eux. Le défi à relever est donc taillé pour l'Europe, puisque c'est elle qui avaient inventé cette étrange histoire de globalisation avant de s'en retrouver l'une des victimes. L'Histoire appartient à ceux qui seront capables d'aterrir les premiers sur une terre habitable - à moins que les autres, les rêveurs de la Realpolitik à l'Ancienne, l'aient fait disparaître pour de bon. (pp. 125-6)

Paul Mason escreve, especialmente sobre a Inglaterra: «La culture de la résistance au capital s'est transformé chez certains en une culture de la révolte contre la globalisation, la migration et les droits de l'homme. L'histoire de cette évolution ne saurait se resumer à celle de l'échec de l'économie néolibérale: elle est celle de l'effondrement d'un grand récit collectif. La paralysie de la gauche, à son tour, ne réside pas seulement dans son échec à proposer une critique efficiente de l'économie néolibérale, mais aussi dans son échec à s'engager comme il conviendrait de la faire dans la bataille idéologique - qui est une bataille narrative - que mène aujourd'hui l'ultra-droite. Explorer dans les détails les paramètres de cette bataille narrative, ce n'est pas s'adonner à la fameuse thèse post-moderne voulant que le signe precéde la chose signifiée. Nous avons là un enjeu majeur, une question de vie ou de mort pour la social-démocratie.» (pp. 129-30)

Ou: «Le néolibéralisme provoqua de nombreuses transformations structurelles: la délocalisation des industries de production, la restructuration des grandes entreprises en "chaînes de valeurs" faites de sociétés de dimensions plus modestes condamnées à la rentabilisation maximale, la réduction drastique de l'imposition fiscale dans le but explicite de couper les vivres de l'État, la privatisation des services publiques et la financiarisation de la vie quotidienne. Ce n'est qu'à la condition de comprendre les effets économiques, que nous pouvons comprendre l'effondrement du centrisme, qui a débuté en 2016.» (pp. 132-3)

«J'ai avancé ailleurs que le prolétariat industriel n'avait pas seulement échoué à résister au néolibéralisme dans les années 1980, mais qu'il s'était vu aussi supplanté, en raison de la révolution technologique, par un groupe plus informe que lui, et que des sociologues comme Manuel Castells ont présenté comme celui des individus de la "société en réseaux". Ce groupe joue désormais le rôle qui avait été jadis dévolu au prolétariat: celui de corroie de transmission du changement social.» (pp. 144-5)

«Écrivant au début des années 1940 sur la montée du fascisme, le psychanalyste Erich Fromm (1900-1980) en arriva à la conclusion que celui-ci n'avait pas seulement été porté par des ressentiments liés à la situation économique, mais qu'il fallait trouver sa racine, ou du moins une de ses racines, dans la "peur de la liberté".»...«Fromm nous montre que s'il y eut une forte résistance au nazisme, du fait non seulement de la classe ouvrière organisée, mais aussi de la bourgeoisie libéral et catholique, cette résistance échoua. Elle échoua tout d'abord, montre-t-il, en raison d' "un état de fatigue intérieure et de résignation", mais aussi en raison du legs des échecs passés de la classe ouvrière, ceux des années 1919-1923. Enfin, elle échoua en raison de l'épuisement progressif, tout au long des années 1930, des idéologies de résistance.» (pp. 145-6)

Debruçando-me agora sobre o texto de Pankaj Mishra, cito: «La modernité est aujourd'hui partout vécue comme expérience du chaos, ce qui ne peut, évidemment, qu'intensifier cette passion triste qu'est le ressentiment. Un ressentiment existentiel devant les vies menées par les autres, causé par un fort mélange de jalousie, de sentiment d'humiliation et d'impression, empoisonne la société civile et vient saper la liberté politique lorsqu'il en vient à persister et à s'aggraver.» (p. 164)

«Grand ironie du sort, si les traumas infligés par le nazisme et le stalinisme furent dévastateurs, ils aidèrent à l'après-guerre à la réhabilitation du libéralisme. En fait, il est absolument crucial de comprendre que le libéralisme, dont le prestige était totalement terni par ses fiascos ruineux, se vit appliquer un nouveau vernis intelectuel au cours de la guerre froide. Ne jurant que par les Lumières, les libéraux anglo-américains identifièrent résolument l'Occident non communiste à une rationalité bienfaisante et stigmatisèrent ses adversaires en les présentant comme des adeptes d'un irrationalisme mortel - un reflèxe intellectuel que l'on a récemment pu constater aussi chez ceux qui guerroient contre l'islamisme radical.» (pp. 167-8)

Passando a Robert Misik: «Les transformations historiques à l'échelle du globe que nous rattachons à l'année 1989 firent débuter une nouvelle ère. Les partis progressistes et les divers milieux qui les portèrent , et bien sûr, à plus forte raison, les nouveaux milieux apparus depuis, en subirent ou constituèrent les effets. Je ne pense pas seulement ici au naufrage du socialisme réel, à la chute du Mur, à la fin de la confrontation entre deux grands blocs, ni seulement à la décrédibilisation du "récit" socialiste. Je pense plutôt à une superposition de processus différents au fil de ces années: on proclama la "fin de l'Histoire" ainsi que le triomphe du capitalisme et, dans le même temps, celui d'une forme bien précise de démocratie pluraliste libérale. Le fondamentalisme du marché et le néolibéralisme devinrent idéologiquement dominants.» (p. 177)

Oliver Nachtwey demora-se nos estudos de Norbert Elias sobre a "sociedade" e recorre a Adorno e Horkheimer: «Alors que Adorno e Horkheimer discernent, dans ce monde rationalisée, une tendance à la domination sociale totale sur l'individu, Elias, lui, analyse le processus d'individualisation comme une mutation de la structure de la personalité qui, historiquement, dépend à ses yeux d'un équilibre entre les divers pouvoirs sociaux. Pourtant, Elias ne considère le processus de civilisation ni comme un processus ininterrompu ni comme un processus évolutionnaire forcémengt synonyme de progrès: selon lui, la civilisation n'est "jamais achevée, elle est toujours menacée". C'est qu'elle est constamment menacée par son contrire exact: la dé-civilisation. Horkheimer et Adorno s'étaient également penchés de très près sur une telle dé-civilisation, le concevant comme un danger immanent à la modernisation: "Au lieu de s'engager dans des conditions vraiment humaines", l'humanité, craignent-ils, pouvait tout à fait sombrer "dans une nouvelle forme de barbarie".» (p. 200)

E ainda: «Mais l'individu, en raison de la dé-collectivisation de l'État social et de la déconstruction de ses réserves de solidarité, est entré dans un processus d'individualisation essentiellement négatif. Le risque de déchéance sociale, qui est devenu la marque principale du capitalisme occidental, n'est plus compensé.» (p. 201)

Ou: «Le néolibéralisme, croyance quasi religieuse aux vertus du marché, est une incarnation de la "raison instrumentale". Horkheimer nous montre qu'avec l'hégémonie de la raison instrumentale, toute chose est assujettie à une rationalité instrumentale ne se souciant que de fins et de moyens, à une logique de contrôle de la nature et du moi. La croyance aux vertus du marché, croyance au plus haut point autoritaire, est un "dieu anonyme, qui réduit en esclavage les hommes", parce qu'il se conçoit lui-même comme sans alternative aucune.» (pp. 203-4)

Donatella della Porta escreve: «Je crois pertinent, pour comprendre le néolibéralisme ainsi que la crise qu'il traverse et provoque, de les envisager dans un cadre bien précis - celui que Karl Polanyi, le grand spécialiste d'économie politique, a décrit comme le double mouvement de l'évolution du capitalisme: dans un premier temps, la société fait l'expérience d'une forte poussée de la marchandisation, suivie de l'apparition de contre-mouvements en quête de protection sociale.» (pp. 217-8)

Ou: «Comme Zygmunt Bauman l'a montré de façon implacable, le néolibéralisme engendre une société liquide qui détruit, à travers une mobiité forcé et l'insécurité qui en découle, tout ce qui fondait de longue date l'identité personelle, l'identité collective et politique.» (p. 223)

E ainda: «Ce caractère progressiste des mouvements sociaux est bel et bien réel et vivace, même s'il ne frappe pas par son évidence. En Europe du Sud tout particulièrement, ces manifestations ont généré une politisation générale de la société tout autant que de profonds changements dans les systèmes partisans. les préocupations des mouvements sociaux étant désormais bien plus largement représentées dans les parlements respectifs de ces pays du Sud (de Podemos en Espagne au Bloc de gauche au Portugal, en passant par le Mouvements 5 étoiles en Italie) et l'étant même désormais au sommet de l'État en Grèce (avec Syriza). Même en Grande-Bretagne et aux États-Unis, les deux pays où le tournant populiste réactionaire a été ressenti le plus violement, les protestations du mouvement Occupy Wall Street ont laissé marque dans la politique partisane: en Grande-Bretagne, Jeremy Corbyn a été élu à la tête du Parti travailliste, et Bernie Sanders a obtenu des résultats remarquables aux primaires démocrates.» (pp. 226-7)

Passando a Wolfgang Streeck: «Le néoliberalisme vint avec la globalisation, ou la globalisation avec le libéralisme - et c'est ainsi que débuta la grande régression. Dans les années 1970, le capital des sociétés industrielles reconstruites commença à s'affranchir du rôle animal utile qu'il avait dû endosser, dans un carcan national, tout au long des décennies d'après-guerre. Le temps était venu pour lui de faire ses adieux à des marchés de travail désertifiées, à une productivité en berne, à des profits en chute libre et à des syndicats parvenues à maturité et devenus toujours plus revendicatifs, ainsi qu'à un capitalisme encadré par l'État. L'avenir était tout tracé: une nouvelle expansion telle que la chérit par définition tout capital conduirait au dehors de ce cadre là, vers un monde bienheureusement dérégulé, vers une économie globale ilimitée où les marchés ne seraient plus enfermés dans les États, mais les États enfermés dans les marchés.» (pp. 235-6)

E: «Le tournant néolibéral vit l'apparition d'une nouvelle divinité, du nom de TINA (There Is No Alternative). Ses prêtresses et prêtres étaient innombrables, de Margaret Thatcher à Angela Merkel, en passant par Tony Blair. (p. 236)

«Des accords de libre-échange devaient ouvrir les marchés et les protéger de toute ingérence étatique; une "global governance", une gouvernance globale, devait se substituer aux gouvernements nationaux; toutes les digues faisant obstacle à la marchandistion devaient laisser place à une véritable culture de marchandisation, qu'il s'agissait de rendre hégémonique; quant à l'État social, il devait céder place à l'État de la concurrence, faisant s'ouvrir une nouvelle ère de la rationalisation capitaliste. Au plus tard, à la fin des annés 1980, le néolibéralisme était devenu pensée unique, au centre-droit comme au centre-gauche. (p. 236)

«La révolution néolibérale, en tant que processus de régression institutionelle et politique, aurait ouvert une nouvelle ère: celle de la politique post-factuelle. (p. 237)

«À quoi faut-il donc s'attendre? Le démantèlement par Trump de l'appareil clintonien, le Brexit et les échecs respectifs de Hollande et de Renzi - et tout cela la même année - marquent une nouvelle phase dans la crise des systèmes étatiques capitalistes transformés par le néolibéralisme. Afin de tenter de comprendre cette nouvelle phase, je crois pertinent de reprendre le concept gramscien d' "interrègne": un interrègne est une période d'une durée inderterminée, où un ordre ancien s'avère déjà détruit, mais où un nouveau ne peeut encore ètre instaurée. (p. 250)

«Avant que cet ordre nouveau soit véritablement instauré, il faudra s'attendre, comme nous le dit Gramsci, à des "phénomènes pathologiques de très diverses sortes". (p. 251)

Vejamos agora César Rendueles: «La grande régression contemporaine n'est pas tant le début d'une ère nouvelle que la conclusion de la stratégie choisie par les élites occidentales pour surmonter la crise d'accumulation du capitale des années 1970: un retour au capitalisme manchestérien globalisé qui s'est achevé par une victoire écrasante des classes dominantes. Et dans un systéme social comme le capitalisme - un système auto-expansif et par essence incompatible avec l'idée même de limites, qu'elles soient -, une victoire écrasante est toujours le prélude à la catastrophe. (pp. 261-2)

Uma opção original foi a de David Van Reybrouck. Optou por escrever o seu texto sob a forma de carta aberta ao presidente Juncker, criticando o funcionamento da União Europeia. «Afin de permettre à la population d'avoir son mot à dire, nous disposons de ces instruments typiques que sont les élections et les référendums. Mais ces instruments sont-ils les meilleures disponibles? Les citoyens qui sont invités à prendre des décisions lourdes de conséquences pour l'avenir de leur société sont-ils vraiment à même de le faire dans la pénombre d'un isoloir, derrière un rideau tiré, sans la moindre obligation de s'informer préalablement des enjeux en question ni la moindre opportunité formelle d'en débattre avec autrui? Ce vieux rituel du vote est-il véritablement, en ce début de XXIe siècle , notre meilleure innovation en termes de prises le plus adéquat pour permettre aux gens de donner expresion à leurs aspirations et à leurs préférences politiques? J'en doute fort. Et j'avancerai même que nous avons un besoin impérieux de mettre à jour nos manières de pratiquer la démocratie, en en appelant à une réforme des procédures susceptible d'impliquer à nouveau les populations dans les processus démocratiques, et ce, dans le but de guérir certains symptômes et pathologies évoquées plus haut.» (p.280)

«Savez-vous pourquoi une  certaine phase du projet européen est maintenant derrière nous? Parce que, dans le passé, l'Union européenne a toujours été fondée sur le consensus - un consensus qui était obtenu entre élites gouvernamentales, qui l'imposaient ensuite aux masses des électeurs. Mais la démocratie n'est pas tant une affaire de consensus qu'une affaire de conflit. Et elle ne consiste pas même à régler les conflits: elle consiste à apprendre comment vivre avec eux. La démocratie essaie de traiter les conflits avant qu'ils ne dégénèrent, qu'ils ne débouchent sur la violence. La démocratie est donc, fondamentalement, en essence, célèbration du conflit - mais c'est là une chose que nous n'avons quasiment jamais vue au niveau de l'Union européenne. Les textes de lois européens ont toujours plus ressemblé à des "gentlemen's agreements" qu'à des compromis obtenus à la force du poignet par les populations.» (pp. 290-1)

O livro termina com o depoimento de Slavoj Žižek. Escreve o filósofo e sociólogo esloveno: «Le mur de Berlin incarnait la division du monde instaurée par la guerre froide - et s'il était perçu comme une grande barrière qui maintenait dans l'isolement les populations des États communistes "totalitaires", il indiquait aussi que le capitalisme n'était pas la seule possibilité, il rappelait l'existence d'une alternative - certes défectueuse - au capitalisme. Les murs que nous voyons ériger aujourd'hui sont, au contraire, des murs dont la construction a été declenchée par la chute du mur de Berlin lui-même (c'est-à-dire par la désintégration du système communiste). Loin de représenter la division entre capitalisme et communisme, ils symbolisaient une division qui est strictement immanente à l'ordre capitaliste global. Dans un beau mouvement hégélien, la division est retournée dans son espace propre lorsque le capitalisme a vaincu son ennemi extérieur et unifié le monde.» (p. 298)

Prosseguindo, Žižek analisa as políticas de Trump e de Putin, debruça-se sobre a islamofobia e sobre as teorias da conspiração, as minorias sexuais e étnicas, as contradições da direita, e também da esquerda. E conclui: «La victoire de Trump a généré une situation politique entièrement nouvelle, qui donne ses chances à une gauche plus ambitieuse. Il est désormais temps de travailler dur à la formation d'une gauche politique radicale - ou, pour citer Mao: "Il y a un grand désordre sous le ciel, la situation est donc excellente"» (p. 317)

* * * * *

Dada a diversidade dos textos e a dificuldade em sintetizar correctamente as posições dos autores, optei por proceder à citação de algumas passagens que me pareceram mais significativas, relativamente às consequências de uma globalização desenfreada, da financiarização da economia e do neoliberalismo acéfalo, à crença no monoteísmo do mercado, à incessante renovação tecnológica, ao populismo oportunista e ao desencanto dos sistemas democráticos tradicionais. Estamos perante um grande retrocesso civilizacional. A par de inegáveis conquistas científicas nas últimas décadas, registou-se um downgrade social de imensas camadas populacionais. O Estado-providência, que o capitalismo manteve até à queda do muro de Berlim e à desintegração da União Soviética, com propósitos de confrontação ao bloco comunista, perdeu a sua razão de ser uma vez que o inimigo estava, aparentemente, destruído. Mas nem tudo é tão simples na História, nem ela então acabou como proclamava Fukuyama, sabe-se lá a mando de quem. Neste ano da graça de 2017 que agora termina, o mundo está a girar em roda livre, sem equilíbrio de poderes, o que o torna um lugar especialmente perigoso. O progresso material (e nem tudo é progresso sob esta designação ambígua) não foi acompanhado de um progresso espiritual e os intelectuais, ao contrário do que se verificou em épocas passadas, desertaram do seu magistério político. Apenas algumas vozes, raras, clamam no deserto das ideias. 

Este livro retrata bem, ainda que de forma diversa, aquilo a que Marcel Gauchet chamou o "désenchantement du monde". Afinal, o "socialismo real" tão fortemente atacado pelo Ocidente, apesar das suas restrições nas liberdades, tinha algumas virtualidades que começaram  a desfalecer no socialismo democrático, e estão a acabar com ele.

Soube agora, quando já tinha escrito este post, que o livro em questão também foi traduzido para português. Uma razão mais para ser lido por todos quantos não dominam línguas estrangeiras. É uma obra geralmente acessível, que retrata eloquentemente a situação a que chegámos. E é, no seu género, uma das obras mais importantes que li nos últimos anos.

domingo, 24 de dezembro de 2017

A EUROPA QUE ESTAMOS MATANDO


Com a devida vénia, transcrevo o artigo de Arturo Pérez-Reverte publicado hoje em "La Nacion":

La Europa que estamos matando

Es posible que me equivoque; pero creo que a la Europa cultural, a esa antigua, formidable e interesante señora que en sus 3000 años de memoria incluye desde Homero, Platón, Sócrates, Virgilio y aquellos fulanos -y fulanas- de entonces hasta los de hace pocos días, pasando por Shakespeare, Leonardo, Cervantes, Velázquez, Montaigne, Voltaire, Van Gogh y el resto de la peña, no la matarán el terrorismo islámico, la inmigración o la multiculturalidad; ni siquiera la pandilla de políticos semianalfabetos que legisla y trinca en Bruselas con el objetivo, que se diría deliberado, de igualarlo todo en la mediocridad y aplastar la inteligencia allí donde todavía puede brillar. En mi opinión, lo que destruye la Europa que en otro tiempo fue faro intelectual y referencia moral del mundo es el turismo de masas: la invasión descontrolada, imparable, de multitudes -entre las que nos contamos ustedes y yo- que circulan arrasándolo todo a su paso. Transformándolo, allí donde se posan como plaga de langosta, en un escenario diferente al que fue, reconvertido ahora a su, o nuestra, imagen y semejanza.

Nada puede sobrevivir, porque es imposible, a diez o veinte mil turistas arrojados de golpe por cruceros y viajes baratos -suena mejor low cost-, en un solo fin de semana sobre ciudades como Roma, Florencia, París, Madrid o Barcelona. Y no se trata únicamente del efecto de masas que las hace intransitables, complica el acceso a museos y puntos de interés, degrada el entorno, ensucia y satura. Se trata también, y sobre todo, de cómo los lugares van perdiendo poco a poco, y a veces con extraordinaria rapidez, los rasgos que los hacían singulares, adaptándose, qué remedio, a la nueva situación.

Tiendas de toda la vida, restaurantes, librerías, comercios, establecimientos que durante décadas o siglos dieron carácter local, desaparecen o se adaptan a los nuevos visitantes. Ofreciendo, naturalmente, lo que ese nuevo cliente exige, o exigimos: tiendas de souvenirs, bares y cafeterías impersonales, comida rápida y sobre todo ropa, mucha ropa. De Algeciras a Estambul, de Palermo a Oslo, de cada dos comercios que cierran y reabren, uno lo hace como tienda de ropa. O de teléfonos móviles, también, a fin de que todos podamos ir dándole con el dedo a la pantallita; e incluso enterarnos, gracias a ella, de lo que tenemos alrededor sin necesitar la tontería viejuna de mirarlo. Paseando por lugares cuya historia ignoramos, fotografiándonos ante monumentos y cuadros que nos importan un carajo, pero que se indican como parada obligatoria. Trofeo del safari.

Pienso en eso en Lisboa, sentado en la terraza de la pastelería Suiça, mientras compruebo en qué hemos convertido, también, esta hermosa ciudad hasta hace poco elegante y tranquila. Los operadores turísticos se lanzan ahora sobre Portugal, y todo está lleno de gente en calzoncillos que bloquea las calles caminando tras guías políglotas que levantan en alto banderitas y paraguas de colores. Eso trae dinero, claro. A ver quién se resiste a eso, así que toda Lisboa está en fase de adaptarse a los nuevos tiempos y las nuevas gentes. No hay un taxi libre, ni una mesa en un café. Los abueletes que necesitan subir al Barrio Alto ya no pueden utilizar el elevador de Santa Justa, porque colas enormes de turistas aguardan turno para subir en él y hacerse una foto. Frente a La Brasileira, docenas de guiris que ni saben quién fue Pessoa ni les importará jamás se retratan junto a la estatua del escritor que, de verse tan sobado, se ciscaría en su puñetera madre. Y el barrio de Alfama, donde antes te atracaban de noche como Dios manda, y podías pasear a oscuras sólo si te arriesgabas a ello, ahora rebosa de locales de fado, con ingleses y alemanes preguntando dónde pueden comer la típica paella portuguesa.

Esto es hoy Lisboa. En la vieja Suiça, donde intento leer tranquilo, un grupo de anglosajones especialmente escandaloso y bestial bebe alcohol, grita, canta y maltrata al veterano camarero de chaquetilla blanca. Harto de esos animales, entristecido por la suerte de la ciudad antigua y señorial, me levanto y ocupo una mesa que ha quedado libre en el extremo opuesto de la terraza. Al poco se acerca el camarero, trayendo mi bebida. Entonces miro hacia aquellos escandalosos hijos de puta y le digo al camarero: "He tenido que venir a una mesa que esté lejos". Y el camarero, con ademán triste y elegante de viejo lisboeta, se encoge de hombros, sonríe melancólico y responde: "Ya no hay mesas lo bastante lejos".

quinta-feira, 21 de dezembro de 2017

A ÚLTIMA PAIXÃO DE FERNANDO PESSOA




Para registo:

https://repository.library.brown.edu/studio/item/bdr:759871/

(Envio de Jerónimo Pizarro, que agradeço)


terça-feira, 12 de dezembro de 2017

A LOUCURA DE CHURCHILL





Por sugestão de um amigo, li agora (quando a situação no Médio Oriente não cessa de agravar-se), o livro de Christopher Catherwood, A Loucura de Churchill - Como Winston Churchill Moldou o Moderno Iraque e o Médio Oriente (2008), tradução portuguesa do original inglês publicado em 2004, na sequência da invasão do Iraque, Churchill's Folly - How Winston Churchill Created Modern Iraq. No meio da interminável bibliografia sobre o Médio Oriente, publicada nas últimas décadas mas nomedamente depois da invasão de 2003, este título passara-me despercebido.

Trata-se de uma obra curiosa, ainda que não excessivamente rigorosa e por vezes repetitiva. Todavia, o autor consegue dar-nos a imagem do que foi a criação do Estado do Iraque no território da antiga Mesopotâmia e o papel desempenhado por Winston Churchill na solução que (e não se pode abstrair do conjunto da Palestina, Síria, Líbano, Jordânia e Arábia Saudita) viria a revelar-se mais tarde um oceano de problemas e, um século depois, uma verdadeira tragédia.

Insiste Catherwood em focar o papel de Churchill na constituição do Iraque e na colocação no trono do emir Faisal, mas ele mesmo reconhece ser impossível dissociar o plano ocidental, sobretudo anglo-francês, para moldar segundo os interesses das potências vencedoras da Primeira Guerra Mundial, o mapa do Médio Oriente. Recorre principalmente o autor à volumosa biografia oficial de Churchill, por Martin Gilbert e aos arquivos consultados, nomeadamente os Chartwell Papers, guardados nos arquivos do Churchill College, em Cambridge. O livro é abundante de citações, todas devidamente identificadas nas notas finais, e é em grande parte a partir dessas citações que Catherwood elabora a sua narrativa.

Alguns aspectos são especialmente enfatizados, tais como a eterna preocupação de Churchill com as despesas e a vontade de reduzi-las mesmo quando isso fazia perigar os objectivos globais do Governo de Sua Majestade, e o seu pavor perante o perigo bolchevique, o que não o impediu de se aliar à União Soviética na Segunda Guerra Mundial. Aliás, Churchill mudou de opiniões sempre que tal lhe convinha, como igualmente de partido, tendo começado por ser um liberal radical e acabando num conservador convicto, e foi também uma personalidade bastante imprevisível em muitas acções, actuando por vezes precipitadamente, como na sua insistência no ataque aos turcos no fim do Império Otomano, que se saldou no desastre de Gallipoli, que o remeteu a um limbo político, donde só conseguiu sair, e vir depois a triunfar, devido à mão que lhe estendeu Lloyd George. Por isso, preconizou depois, contra George que era ferozmente pró-grego, uma política de desanuviamento e entendimento em relação a Atatürk, e igualmente em outras circunstâncias, tendo também aqui mudado radicalmente de ideias, nos anos 30 do século passado, altura em que, contrariamente à atitude conciliatória de Neville  Chamberlain, se opôs frontalmente a Adolf Hitler.

O livro começa com uma sumaríssima introdução à história dos territórios em causa, desde os tempos bíblicos até à Revolta Árabe de 1916, abordando a promessa feita ao emir Hussein do Hijjaz da criação de um grande reino árabe na região sobre os escombros do Império Otomano, cuja não concretização constituiu uma "grande traição" para os árabes, e cujas consequências perduram até aos nossos dias. São referidos os famigerados Acordos Sykes/Picot (1916), que partilharam clandestinamente o Médio Oriente entre britânicos e franceses (e russos, mas a Revolução de 1917 viria a afastá-los dessa pretensão) e a Declaração Balfour (1917), considerando que o Governo britânico via com bons olhos a criação de um Lar Nacional Judaico na Palestina. E não é omitido o papel do célebre T. E. Lawrence, personalidade enigmática, ardente defensor da causa árabe (por motivos talvez mais pessoais do que políticos), autor de uma autobiografia um pouco fantasiosa, Os Sete Pilares da Sabedoria, e que morreria mais tarde, num estranho acidente de mota, em Inglaterra, depois de se ter demitido, despeitado, de todas as funções que exercera no processo do Médio Oriente.

Um dos assuntos escalpelizados é a célebre Conferência do Cairo de 1921, convocada por Churchill, que reuniu todos os especialistas que o ministro das Colónias entendeu convenientes para se decidir que países formar e a quem entregar o governo daquilo que eram os territórios de mandato outorgados pela Sociedade das Nações. A esses convocados chamou Churchill os 40 ladrões, e certamente com perfeito conhecimento de causa.

Além do sharif de Meca, o emir Hussein ibn Ali, havia que contar com os seus filhos, Faisal, Abdullah, Ali e Zaid, e ainda com Abdel Aziz Al Saud (conhecido por Ibn Saud), e com outros dignitários menores.

Apesar de estarem presentes alguns especialistas da região e conhecedores do Islão e das rivalidades religiosas, familiares e tribais, alguns dos quais já com uma experiência de vida naquelas zonas (por exemplo, o general Allenby, que tomou Jerusalém aos turcos e os derrotou em Damasco, embora permitisse que a entrada se fizesse com as tropas de Faisal, mas não esteve presente na Conferência por ser Alto-Comissário no Egipto, dependente do Ministério dos Negócios Estrangeiros), o desconhecimento profundo de Churchill sobre a matéria, a sua ligeireza na apreciação das situações, a sua constante preocupação com o dinheiro que o levava, à semelhança do que se verificava na Índia, a colocar líderes fantoches nos territórios (os marajás) que os deviam administrar mas sempre sujeitos à tutela britânica, determinou a aplicação das soluções que de momento se afiguravam mais conformes aos ineresses da Coroa e aos seus.

Assim, resolveu criar um Estado chamado Iraque (a partir de Uruk, cidade da antiga Suméria), reunindo os três vilayet (províncias) do Império Otomano de Mossul, Baghdad e Basra (Bassorá), tendo em atenção as reservas de petróleo (na altura ainda não se conhecia bem a sua extensão) e ignorando, ou fingindo ignorar, que Mossul era uma zona de curdos, Baghdad, uma zona de sunitas e Bassorá uma zona de xiitas. Mas que viviam mais ou menos harmoniosamente sob a tutela de Constantinopla. E como Faisal fora expulso da Síria pelos franceses, que eram os detentores do mandato, colocou-o no trono do Iraque, atribuindo outro reino, o da Transjordânia (agora Jordânia) a seu irmão Abdullah. Entretanto, o pai, Hussein, abdicou do trono do Hijjaz em seu filho Ali, que acabaria por ser derrubado em 1925 por Ibn Saud, soberano do Nejd, que assim unificaria, para mal de todos nós, a Península Arábica, tornado Reino da Arábia Saudita, à excepção do Yemen, Oman, Emirados, Qatar e Kuwait, que por umas ou outras razões não quis ou não pôde conquistar. Ibn Saud impunha, e tem imposto, através dos seus filhos, até aos nossos dias uma versão fundamentalista do islão, da Escola Hanbalita, o Wahhbismo, a mais puritana e rigorosa interpretação do Corão, que está na origem do jihadismo actual e que os membros da inumerável família real (mais de mil pessoas, presentemente) despreza olimpicamente, fora de portas. Deve notar-se que a Arábia Saudita é o único país que tem no nome a indicação da família reinante.

Escreve o autor: «Por resolver ficou o estatuto da parte árabe não judaica da região situada a ocidente do rio Jordão, que os colonos judeus mais radicais consideram, segundo a sua interpretação da Bíblia, como parte de um Estado hebraico e onde hoje se assiste à intifada. Embora Churchill não pudesse antever o que viria a acontecer, o que para ele não foi mais do que um expediente temporário teve consequências nefastas a longo termo no plano militar, político e religioso. Podemos por isso afirmar que, juntamente com a criação de um Estado iraquiano unificado, a criação de entidades políticas com um estatuto ambíguo no território do mandato para a Palestina resultaram, em grande parte, da "loucura" de Churchill.» (p. 167)

Também Churchill menosprezou a criação de um Estado Curdo, como estivera previsto. Por questões do exclusivo interesse britânico, Churchill acabou por não considerar a sua instalação na parte norte do Iraque (Mossul), uma zona essencialmente curda, entendendo que um Iraque também com curdos seria mais fácil de administrar do que se tivesse apenas sunitas e xiitas. Esta decisão constituiu um erro profundo. Os curdos encontram-se disseminados não só no norte do Iraque, mas no leste da Síria, no noroeste do Irão e no sul e leste da Turquia, onde têm mantido acesa e duradoura luta contra o governo de Ancara. A existência de um Curdistão independente teria poupado muitas confrontações nas últimas décadas.

Um dos aspectos, felizmente documentado, do desprezo de Churchill em relação aos civis consta de uma carta a Sir Hugh Trenchard, o pai da Real Força Aérea (1920): «Penso que deverá seguramente prosseguir com o trabalho experimental sobre bombas de gás, especialmente o gás mostarda, com o qual será possível punir os indígenas recalcitrantes sem lhes causar graves danos.» (p. 89). Mesmo que Churchill não quisesse, talvez por ignorância, gaseá-los até à morte, o que é certo é que morreram muitas centenas de rebeldes iraquianos nos ataques.

Ainda mais grave. Quando o ajudante de Churchill, o coronel Richard Meinertzhagen, lhe sugeriu que a utilização do gás venenoso era desaconselhável, expondo-lhe as razões (1921), Churchill respondeu: «Estou pronto para autorizar a construção imediata desse tipo de bombas; a questão do seu uso será decidida quando a ocasião surgir. Na minha opinião trata-se de uma experiência científica para poupar vidas que não devia ser impedida pelos preconceitos dos que não sabem pensar com clareza. Os detalhes completos das recentes experiências americanas [devem] ser disponibilizados.» (p. 194-5)

Algumas semanas antes escrevera um memorando sobre o uso de gás venenoso contra manifestantes palestinianos: «Não consigo compreender porque se considera legítimo matar pessoas com balas e uma barbaridade fazê-las espirrar.» (p. 195)

A confrangedora ignorância de Churchill (se ignorância era) sobre as consequências do uso do gás e a sua completa ausência de escrúpulos, manifestar-se-iam mais tarde, aquando do bombardeamento aéreo intensivo de cidades civis na Alemanha durante a Segunda Guerra Mundial, de que Dresden é um exemplo. Actos que constituem uma indelével mancha moral na sua biografia.

Referimos no início que, não obstante fornecer-nos uma panorâmica pormenorizada da acção de Churchill no período em questão (e apenas sobre esse período verdadeiramente se empenhou o autor), o livro, além de desnecessárias repetições, é muitas vezes impreciso e inexacto, nomeadamente em datas e nomes.

A título de exemplo retivemos os seguintes casos:

- O Império  Otomano nunca se estendeu até à costa atlântica de Marrocos; o seu território não foi além do que é hoje a Argélia. (p. 19)

- A morte de Maomé ocorreu em 632 e não em 626. (p. 27)

- O segundo cerco de Viena ocorreu em 1683 e não em 1689. (p. 32)

- O primeiro nome de Lord Rothschild, a quem foi endereçada a Declaração Balfour, era Lionel Walter e não James. (p. 47)

- Os peregrinos muçulmanos que vão (pelo menos uma vez na vida) a Meca (o Hajj), conservam as suas convicções religiosas e não se tornam por isso mais radicais ou antiocidentais pelo facto da Cidade Santa do Islão estar em território wahhbita. (p. 114)

Haveria muitos outros casos a mencionar, mas a lista seria bem longa, e se estes erros são graves para quem lê pela primeira vez algo sobre o assunto, tornam-se de menos importância para quem já está familiarizado com estas matérias.

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Para os admiradores incondicionais de Winston Churchill este livro reveste o maior interesse, pois, ainda que não seja intenção real do autor ostracizar o antigo primeiro-ministro britânico, a sua objectividade de historiador não poderia deixar passar em branco os actos menos felizes e mais irreflectidos daquele que é considerado um dos grandes políticos do século XX. Afinal, um homem bafejado pela sorte, que lhe acudiu nos momentos mais difíceis, e a quem as circunstâncias alcandoraram para o panteão da imortalidade.

terça-feira, 5 de dezembro de 2017

A RAZÃO E O SENTIMENTO



Foi agora publicado em tradução portuguesa, com o título A Estranha Ordem das Coisas - A vida, os sentimentos e as culturas humanas, o livro de António Damásio a editar em língua inglesa com a denominação The Strange Order of Things - Life, Feeling and the Making of Cultures.

O autor, famoso neurocientista português, dera já à estampa outras obras em que tem descrita a sua investigação relativamente à interacção entre a razão e a emoção nos comportamentos humanos. Assim, O Erro de Descartes: Emoção, Razão e Cérebro Humano (1995), O Sentimento de Si: o Corpo, a Emoção e a Neurobiologia da Consciência (2000), Ao Encontro de Espinosa: as Emoções Sociais e a Neurologia de Sentir (2003) e O Livro da Consciência: a Construção do Cérebro Consciente (2010), traduzidos em mais de trinta línguas.

O presente livro exige do leitor conhecimentos especiais de fisiologia e de neurologia para se compreender o pensamento do autor.  De organização aparentemente fácil, a maneira como Damásio recorre aos conceitos e às ideias sucessivamente expressas obriga a um exercício difícil de permanente recapitulação dos capítulos anteriores. Diria que não é acessível ao leitor comum, ainda que possuidor de razoável cultura geral. Carece de um leitor cientificamente bem informado quanto às matérias expostas.

O livro divide-se em três partes: I) A vida e a sua regulação (homeostasia); II) A montagem da mente cultural; III) A mente cultural em acção. Cada parte subdividida em vários capítulos. «O termo "homeostasia" foi cunhado pelo fisiólogo americano Walter Cannon, várias décadas depois de Claude Bernard. Cannon também se referia aos sistemas vivos, e, ao inventar o nome "homeostasia" para o processo, escolheu a raiz grega homeo- (semelhante) e não homo- (mesmo) porque estava a pensar em sistemas criados pela natureza, cujas variáveis exibem amiúde variações possíveis - hidratação, glucose no sangue, sódio no sangue, temperatura, etc.» (p. 78)

A parte III é talvez a mais interessante para um leigo na matéria. «Quanto à inteligência criadora, responsável pelas práticas e pelos artefactos das culturas, não pode funcionar sem afetos e sem consciência. Curiosamente, afetos e consciência são também as faculdades que se perderam de vista, escondidas pelas revoluções racionalista e cognitiva.» (p. 229)

«No final do século XIX, Charles Darwin, William James, Sigmund Freud e Émile Durkheim, entre outros, reconheceram o papel da biologia no estruturar dos acontecimentos culturais. Pela mesma altura, e chegando às primeiras décadas do novo século, vários teóricos (entre eles Herbert Spencer e Thomas Malthus) invocaram factos biológicos para defender a aplicação do pensamento darwiniano à sociedade. Esses esforços, geralmente conhecidos como "darwinismo social", resultaram em recomendações eugénicas na Europa e nos Estados Unidos. Mais tarde, durante o Terceiro Reich, os factos biológicos foram adulterados e aplicados às sociedades humanas com o objectivo de produzir uma transformação sociocultural radical. O resultado foi o extermínio horrendo e massivo de certos grupos humanos, justificado por antecedentes étnicos ou por identidade política ou comportamental. Embora injusta mas compreensivelmente, a biologia foi acusada desta perversão desumana. Foi preciso que passassem décadas para que a relação entre biologia e cultura se tornasse de novo um tema aceitável no mundo académico.» (pp 229-30)

«No seu começo a medicina não estava preparada para lidar com os traumas da alma humana. No entanto, podemos bem dizer que as crenças religiosas, os sistemas morais e a justiça, e a governação política visavam, em grande medida, esses mesmos traumas e tinham como objectivo a sua recuperação. Concebo o desenvolvimento das crenças religiosas como estreitamente relacionado com a mágoa provocada por toda a espécie de perdas pessoais, perdas que obrigavam os seres humanos ao confronto com a inevitabilidade da morte e com o sem-fim de maneiras em que ela pode surgir: acidentes, doenças, violência perpetrada por outros, catástrofes naturais, tudo menos a velhice, uma condição bem rara na Pré-História. Mas note-se que grande parte dos traumas da alma humana eram infligidos por acontecimentos públicos no espaço social. As  crenças religiosas constituíram respostas apropriadas a esses traumas em diversos aspetos.» (p 241)

«O desenvolvimento de códigos morais, de sistemas de justiça e de modos de governação política, começando com as disposições igualitárias das primeiras tribos humanas e prosseguindo com as complicadas fórmulas administrativas dos reinos da Idade do Bronze ou dos Impérios Romano ou Grego, como está estreitamente associado ao desenvolvimento de crenças religiosas ligadas aos sentimentos e, através dos sentimentos, à homeostasia. Os deuses, e, a seu tempo, um só Deus, são uma maneira de transcender os interesses erráticos dos seres humanos e de procurar uma autoridade desinteressada que possa ser imparcial, e em que se possa ter confiança e respeito. Note-se que ao longo das últimas duas décadas, a investigação dos fenómenos neurais e cognitivos relacionados com a moralidade e a religião entrou em contacto com os sentimentos e as emoções, tal como podemos ver nos trabalhos do nosso grupo de investigação e nos trabalhos de Jonathan Haidt, Joshua Greene e Lianne Young. Todas estas descobertas são particularmente bem analisadas por Mark Johnson e por Martha Nussbaum, segundo o ponto de vista da filosofia moral.» (p.243)

«Karl Marx terá supostamente descrito a religião como "o ópio das massas" (embora não tenha dito exatamente isso; o que disse foi que a religião era "o ópio do povo", com as "massas" a serem, provavelmente, uma correção pós-leninista). O que poderia ser mais inspirado na homeostasia do que a ideia de receber opiáceos para tratar a dor e o sofrimento humanos? Antes dessa famosa frase, Marx também escreveu que "A religião é o suspiro da criatura oprimida, o coração de um mundo sem coração, e a alma das condições que a não têm". Trata-se de uma interessante mistura de análise social e de poderosa intuição sobre a mente cultural. Combina a sua rejeição da religião com o reconhecimento pragmático de que a religião pode ser o refúgio de um mundo desumanizado e sem alma. Trata-se de uma expressão notável, sobretudo se tivermos em conta que Marx não fazia ideia de como o mundo se tornaria desumanizado e frio, sobretudo o mundo que ele próprio viria a inspirar. Notável também devido à ligação transparente entre estado de vida, sentimentos e respostas culturais. O facto de a história das religiões estar cheia de episódios em que as crenças religiosas levaram, e continuam a levar, ao sofrimento, à violência e às guerras, resultados que não são de todo humanamente desejáveis, não contradiz, de modo algum, o valor homeostático que tais crenças tiveram, e, claramente, ainda têm, para uma grande parte da Humanidade.» (pp 244-5)

«Dizer que os organismos vivos são algoritmos é, pelo menos, enganador, e em termos estritos é falso. Os algoritmos são fórmulas, receitas, enumerações de passos na construção de um resultado particular. Os organismos vivos, incluindo os organismos humanos, constroem-se segundo algoritmos e usam algoritmos para operar a sua maquinaria genética. No entanto, NÃO são eles próprios algoritmos. Os organismos vivos são consequências da interação de algoritmos e exibem propriedades que podem ou não ter sido especificadas pelos algoritmos que lhes orientaram a construção. O mais importante a reter é que os organismos vivo são conjuntos de tecidos, órgãos e sistemas em que cada célula componente é uma entidade viva, vulnerável, composta por proteínas, lípidos e açúcares. Não são linhas de código; são coisas palpáveis.» (p 275)

«A promoção da causa humana não põe qualquer problema para quem acredite que estamos a entrar numa fase "pós-humanista" da História, uma fase em que a maioria dos indivíduos humanos perdeu a sua utilidade para a sociedade. No quadro pintado por Yuval Harari, em que os seres humanos já não são precisos para travar guerras - a guerra cibernética substitui-los-á - e em que os seres humanos perderam os seus empregos graças à automatização, a maioria da Humanidade vai, pura e simplesmente, definhar e desaparecer. A História pertencerá aos que tiverem adquirido a imortalidade - ou, pelo menos, uma enorme longevidade -, e que assim receberão os lucros de uma tal situação. Emprego o termo "lucrar" e não "gozar", pois imagino que o estatuto dos seus sentimentos será ambíguo. O filósofo Nick Bostrom avança outra visão alternativa, em que robôs muito inteligentes e destrutivos dominarão o mundo e acabarão com a miséria humana do modo mais direto possível: acabando com a Humanidade. Seja como for, pressupõe-se que as vidas e as mentes futuras virão a depender, pelo menos em parte, de "algoritmos eletrónicos" que simulem artificialmente aquilo que os "algoritmos bioquímicos" agora fazem. Além disso, segundo a perspetiva de tais pensadores, a descoberta científica de que a vida humana é comparável na sua essência, à vida de todas as outras espécies enfraquece a tradicional plataforma do humanismo: a ideia de que os seres humanos são excecionais e distintos das outras espécies. É esta aparente contradição de Harari, e, se assim é, é uma conclusão seguramente errada. Os seres humanos partilham numerosos aspetos do processo de vida com toda as outras espécies, mas são realmente distintos numa série de características. O âmbito do sofrimento e das alegrias humanas é unicamente humano, mercê da ressonância dos sentimentos nas memórias do passado e nas memórias que os seres humanos construíram em relação ao futuro antecipado. Claro que é possível que Harari só nos queira aterrorizar com a sua fábula do Homo deus e espere que possamos resolver o problema antes que seja demasiado tarde. Nesse caso, concordamos, e eu espero, certamente, que assim seja.» (pp 280-1)

António Damásio preocupa-se ainda com a actual condição humana. E interroga-se como depois das destruições de duas guerras mundiais e com os progressos científicos e tecnológicos, os seres humanos continuam indiferentes aos dramas dos seus semelhantes que vivem na miséria. E escreve: «Embora a literacia científica e tecnica nunca tenha estado tão desenvolvida, o público dedica muito pouco tempo à leitura de romances e de poesia, que continuam a ser a forma mais garantida e recompensadora de penetrar na comédia e no drama da existência, e de ter oportunidade de refletir sobre aquilo que somos ou que podemos vir a ser. Ao que parece, não há tempo a perder com a questão pouco lucrativa de, pura e simplesmente, ser.» (p 290). Também o autor refere que nunca houve tanta informação disponível, ainda que cada vez menos imparcial, mas igualmente que o pú-blico não possui nem o tempo nem o método para converter as quantidades imensas de informação em conclusões razoáveis e de uso prático. E também que a disponibilidade quase instantânea da informação reduz o tempo necessário para a reflexão sobre a mesma. Fala da resistência à mudança, da aceleração do ritmo de vida, que contribui para o declínio da civilidade, e para a natureza viciante dos media electrónicos. Refere ainda as quebras de privacidade que acompanham o uso universal das redes sociais e de todos os tipos de vigilância, não só a necessária, por questões de segurança mas a que é praticada com toda a impunidade pelo sector privado. E alude ainda à possibilidade de conflitos catastróficos que envolvam armas nucleares e biológicas, aos riscos do terrorismo e da guerra cibernética e de infecções resistentes aos antibióticos. E a concluir: «Podemos culpar a modernidade, a globalização, a desigualdade da riqueza, o desemprego, a educação a menos, o entretenimento a mais, a diversidade, e a rapidez e ubiquidade radicalmente paralisantes das comunicações digitais, mas atribuir culpas não reduz os riscos, de imediato, nem resolve o problema das sociedades ingovernáveis, sejam quais foram as causas.» (p 296). António Damásio considera que esta visão desoladora pode ser atenuada pela perspectiva do famoso sociólogo Manuel Castells, que acredita que os media digitais abriram caminho para uma profunda remodelação dos sistenas governativos. Segundo este cientista, as democracias liberais estão a passar por uma crise de legitimidade, um problema que importa ser resolvido o mais rapidamente possível.

O autor refere-se ainda aos conflitos com origem no interior de cada indivíduo e alude a Freud, que entendia que a cultura nunca seria capaz de domar o nefasto desejo de morte que ele acreditava estar presente em cada um de nós. O pai da psicanálise começara a delinear os seus argumentos n'O Mal-Estar na Civilização, publicado em 1930. Damásio evoca também a tragédia grega, em que os problemas que atormentavam os homens não eram causados pelas suas decisões mas por forças exteriores, deificadas, incontroláveis e inevitáveis. Estudioso do teatro, avança até Shakespeare, que, já no século XVI, regressa a esse espírito trágico no tratamento das emoções maléficas (Macbeth, Otelo, Coriolano, Hamlet e Rei Lear), tragédias só ligeiramente resgatadas pelo cómico da personagem de John Falstaff, de Henrique IV e de As Alegres Comadres de Windsor.

E conclui, comentando que o título do livro nada tem a ver com a obra de Michel Foucault, Les Mots et les Choses, que na versão inglesa se intitula The Order of Things (A Ordem das Coisas).

Muito e muito mais haveria a dizer sobre A Estranha Ordem das Coisas, mas o leitor interessado nestes problemas encontrará na leitura do livro matéria bastante para satisfazer  sua curiosidade intelectual.