Transcreve-se pela sua relevância:
La tragédie de l'euro
En 2016, le Nobel d’économie Joseph Stiglitz publiait L’Euro, comment
la monnaie unique menace l’Europe (Les Liens qui libèrent). Deux ans plus
tard, il commentait en ces termes l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement eurosceptique
en Italie : « Ce
n’est pas étonnant. Car c’est la répétition attendue du début d’un scénario déjà vu. Dans la longue
histoire d’une monnaie commune mal conçue, la puissance dominante,
l’Allemagne, bloque les réformes nécessaires et appelle à des mesures qui
ne font qu’exacerber les problèmes. »
Pour illustrer la croissance étique que connaît l’Europe depuis
l’introduction de l’euro en 1999, il observait qu’en 2000 la taille de
l’économie américaine ne dépassait que de 13 % celle
de la zone euro ; elle la dépassait de 26 % en
2016. « Si un
pays a de mauvais résultats économiques, c’est de sa
faute ; mais
s’il n’est pas seul dans son cas, la responsabilité en
incombe au système »,
ajoutait-il. Le problème est que « l’euro semble avoir été conçu pour échouer » : alors
qu’il devait « apporter la prospérité à tous les
pays
membres, ce qui devait renforcer leur solidarité et faire avancer le projet
d’intégration européenne », il s’est produit exactement le contraire, « car il
a freiné la croissance et semé la discorde ».
Le livre de l’économiste d’origine indienne Ashoka Mody, Euro
Tragedy,
était en cours d’impression au moment de la formation du gouvernement en
Italie. Mais Mody prévoyait déjà que ce pays serait « la
ligne de
fracture » de l’euro. La menace de voir Rome quitter la
monnaie unique s’est accentuée depuis, l’Italie étant entrée en récession.
Mody était directeur adjoint du département Europe au Fonds monétaire
international (FMI) lors des crises grecque et irlandaise en 2010. Son
verdict est impitoyable à plus d’un titre. Ce
n’est pas seulement que l’euro a été mal conçu, écrit-il, c’est que tout au
long de son histoire, politiques et technocrates ont joué la politique du
pire au nom d’un raisonnement mi-naïf mi-cynique selon lequel les crises,
inévitables, ne pourraient que faire du bien à l’Europe, qui « en
sortirait plus forte, plus dynamique ».
C’est bien sûr le contraire qui s’est produit. Mody raconte en détail
une histoire biaisée dès le départ, puisque la décision de créer l’euro a été
une concession faite par l’Allemagne de Helmut Kohl, qui n’en voulait pas,
en échange de l’acceptation par la France de Mitterrand de la réunification
allemande. « C’est une histoire d’avertissements ignorés, de pensée moutonnière, de
tromperies et de dénis, de précipitation inconsidérée et de prudence
exagérée, de mythe, de pensée magique, d’illusionnisme technocratique et,
enfin, de revanche impitoyable du réel »,
écrit Andrew Stuttaford dans la National Review.
Patrick Honohan, qui fut le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande
de 2009 à 2015, juge le récit de Mody tout à fait convaincant : une
succession de « déclarations
intempestives et incohérentes faites par les responsables politiques et d’autres » tant
du côté des pays créanciers que des pays débiteurs de la zone euro, écrit-il dans The
Irish Times. « Pacte
de stabilité et de croissance » est le « titre
orwellien » donné en 1997 à « un
ensemble de règles budgétaires mal pensées et beaucoup trop mécaniques, qui
risquaient fort de déstabiliser les économies et de ralentir la croissance ».
Par ailleurs, « Mody a raison de dire que toutes les
parties concernées
auraient dû réaliser dès 2000 que la Grèce n’était pas prête et ne
remplissait pas les critères pour entrer dans la zone euro ».
L’économiste indien incrimine un homme en particulier :
Wolfgang Schäuble, qui fut sans nul doute le plus influent des ministres des Finances de
l’Eurogroupe de 2009 à 2017. Mody lui reproche toute une série d’erreurs,
la principale, écrit Honohan, étant d’avoir insisté en 2010 pour que la
Grèce rembourse sa dette, ce qu’elle n’avait pas les moyens de faire.
L’avenir ? Que l’euro soit réservé aux pays
du nord de l’Europe… ou que l’Allemagne revienne à son deutschemark.
Olivier Postel-Vinay
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1 comentário:
A União Europeia se quiser sobreviver tem de desligar o projecto da moeda única do seu projecto políto. O euro tem de ser visto como algo à margem da pertença à União,e tem de ser reservada para quatro países: Alemanha, Holanda, Áustria, Luxemburgo. Caso contrário, nos próximos anos a própria União Europeia corre o risco de se desagregar caso Salvini cumpra as suas ameaças de criação de uma moeda paralela. Itália não tinha condições para sequer entrar na moeda única, uma vez que a sua dívida pública na altura já estava bem acima de 100% do PIB. Mas também deveríamos pensar no caso português. Temos uma economia com uma escala muito menor que a espanhola, menos produtiva, e culturalmente pouco amiga do crescimento (somos uma cultura mais passiva que a espanhola, somos mais conservadores, saudosistas e habituados a proteccionismos diversos); sendo assim, para competirmos com os espanhóis, ou teríamos de ter uma moeda mais fraca, ou impostos mais baixos. Não temos nem uma coisa nem outra, e penso que estava à vista de todos que a entrada de Portugal no euro seria muito arriscada (mas Cavaco Silva ou António Guterres não pensaram assim). De qualquer das formas um fim desorganizado do euro trará consequências nefastas para a Europa. Teremos uma fuga maciça de capital e profissionais qualificados para os EUA, Canadá, Austrália ou Reino Unido e ainda existe o risco de empresas, terras, casas e outros activos no Sul acabarem a ser comprados por fundos de investimento americanos, russos ou chineses, a preço de saldo. Será um empobrecimento a vários níveis e algumas das consequências poderão levar décadas a reverter. Sendo assim, seria mais inteligente repensar numa solução organizada e preparada com tempo, para saída de alguns países (Itália, Grécia, talvez também Espanha, Portugal e França) sem que isso afecte a sua manutenção na União.
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