Alcibíades (450-404 AC) é, a muitos títulos, uma das personagens mais fascinantes da Grécia Antiga. Pela sua beleza, pela sua riqueza, pela sua eloquência, pela sua coragem, pela sua insolência, pela sua ambição, pela nobreza das suas origens e pela extravagância dos seus actos.
Em Alcibiade, Jacqueline de Romilly (1913-2010), professora da Sorbonne e que foi a primeira mulher a leccionar no Collège de France e a segunda mulher a ingressar na Academia Francesa (a primeira foi Marguerite Yourcenar), traça um retrato apaixonante do "eterno jovem" que procurou seduzir Sócrates e que era chamado correntemente o "belo Alcibíades".
A brilhante helenista, doutorada honoris causa por inúmeras universidades, entre as quais Oxford, Atenas e Heidelberg, menciona as fontes desta sua biografia: Tucídides, Xenofonte, Diodoro de Sicília, Plutarco, Cornélio Nepos, Platão, Andócides, Isócrates, Lísias.
Filho de Clínias, da família dos Eupátridas (que passava por descender de Ajax), e de Dinómaca (a neta de Clístenes), primo segundo de Péricles (com o qual sua mãe fora casada) e que foi seu tutor, Alcibíades marcou a segunda metade do século V AC. A sua beleza tornou-se lendária.
A autora dedica um capítulo às insolências e escândalos de Alcibíades, que foi tão pouco moderado nos seus defeitos como nos seus méritos. Dele disse Cornélio Nepos que era "luxurious, dissolutus, libidinous, intemperans", inútil traduzir. Desde muito jovem e ao longo de toda a vida. Nas Vies et Doctrines des Philosophes Illustres, Diógenes Laércio escreve: «Il [Bion] disait constamment qu'il vaut mieux faire don à autrui de sa beauté que de cueillir celle d'autrui: car cela nuit à la fois au corps et à l'âme. Il s'en prenait également à Socrate, disant qu'il désirait Alcibiade et s'en abstenait, il était stupide, tandis que s'il ne le désirait pas, sa conduite n'avais pas de quoi surprendre. Il avait coutume de dire que le chemin vers l'Hadès est facile: on s'y rend en tous cas les yeux fermés. Il blâmait Alcibiade, en disant que dans sa prime jeunesse il enlevait les maris à leurs épouses, tandis que, jeune homme, il enlevait les épouses à leurs maris.» (Livro IV, 49) [O sublinhado é meu]
Ciente dos seus encantos, Alcibíades procurou seduzir Sócrates, episódio que Platão registou em O Banquete, obra que terá sido escrita em 385 AC e onde o filósofo narra o acontecimento supostamente ocorrido em 416 AC. Nesta altura, Alcibíades estava já empenhado na vida política e procurava a glória. O jantar destinava-se à comemoração de uma vitória de Àgaton (ou Agatão), que era o anfitrião e que vencera um concurso de tragédia nas festas Leneias. Além de Sócrates, Alcibíades e Agatão, estavam também presentes no simpósio Aristófanes, Pausânias, Fedro e Erixímaco.
Existe uma outra obra denominada O Banquete, devida a Xenofonte, escrita por volta de 380 AC, que narra um banquete imaginário, oferecido por Cálicles, um rico ateniense, por ocasião de uma corrida de cavalos nas festas Panateneias de 421 AC. Em ambos os jantares, Sócrates é a personagem principal.
Transcrevo da tradução francesa de O Banquete, de Platão, estes fragmentos:
«217 (a) Or, comme je le croyais sérieux dana l'attention qu'il portait à ma beauté, alors en sa fleur, je crus que c'était pour moi une aubaine et une exceptionelle bonne fortune, qu'il m'appartînt, en cédant aux voeux de certes, une idée prodigieusement avantageuse! Ayant donc réfléchi là-dessus, moi qui jusqu'alors n'avais pas l'habitude de me trouver seul avec lui sans être accompagné d'un serviteur, (b) cette fois-là, congédiant le serviteur, je me trouvais en sa compagnie, tout seul... Devant vous, c'est sûr, je me suis engagé à dire toute la vérité: allons! prêtez-moi toute votre attention, et toi, Socrate, si je mens, rétorque! Ainsi, bonnes gens, nous nous trouvions ensemble, seul à seul, et je m'imaginais qu'il allait sur-le-champ me tenir les propos que doit justement tenir, en tête à tête un amant à ses amours, et je m'en réjouissais! Or, rien absolument de tout cela n'arriva, mais, après m'avoir tenu des propos semblables à ceux qu'il pouvait d'habitude me tenir, au bout de cette journée passée avec moi, il sortit et s'en alla. En suite de quoi, c'est à partager mes exercices physiques [que se praticavam sem roupa] que je l'invitais, (c) et, dans la pensée d'aboutir sur ce point à quelque chose, je m'exerçait avec lui. Le voilà donc partageant mes exercices, luttant maintes fois avec moi sans témoins... Eh bien! que dois je vous dire? je n'en fus pas plus avancé! Mais, comme, en m'y prenant ainsi, je n'avais pas de succès, je m'avisai que c'était par la force que je devais m'attaquer à l'homme, et ne point me relâcher au contraire, puisqu'aussi bien j'y avais déjà travaillé, jusqu'à ce que le fin mot de l'affaire me fût désormais connu. Je l'invite donc à souper avec moi, bel et bien (d) comme un amant qui tend un guet-apens à ses amours! J'ajoute qu'en cela même il ne se pressa pas de me donner satisfaction; et cependant, avec le temps, il finit par se laisser convaincre. Mais, la première fois qu'il vint, aussitôt soupé, il voulut s'en aller; et, cette fois-là, de honte, je le laissais partir.
Une autre fois, le guet-apens préparé, je me mis, quand il eut fini de souper, à converser avec lui fort avant dans la nuit; puis, comme il voulait sortir, je prétextai qu'il était tard et je le forçais de rester. Or, il reposait sur le lit qui touchait le mien et celui-là même sur lequel il avait soupé; (e) dans la pièce, personne d'autre ne dormait que nous... Sans nul doute, jusqu'à ce point de mon discours, il était parfaitement possible de parler même devant n'importe qui. Mais, à partir d'ici, vous ne pouvez écouter mon discours qu'à deux conditions: la première, que c'est, suivant le dicton, dans le vin (avec, ou sans, la bouche des enfants!) qu'est la vérité [Combinaisons de deux proverbes: la vérité, qui est dans le vin, sort aussi de la bouche des enfants. Le mot grec, que je traduis par "enfants", pouvant signifier "esclaves", certais intreprètes comprennent qu'Alcibiade penserait à l'incapacité de l'ivrogne à retenir sa langue véridique, même devant les esclaves.]; la seconde, que, de la part de quelqu'un qui est aprti à faire l'éloge de Socrate, laisser dans l'ombre une de ses actions, dont la superbe est sans pareille, c'est à mes yeux une évidente incorrection! Ce n'est pas tout: mon état est aussi celui de l'homme qui a été mordu par un mâle de vipère: quand cela est arrivé à quelqu'un, il se efuse, dit.on, je crois,»
«219 (b) Employant en effet à cette déliberation le temps qui vient, nous ferons enfin ce qui se sera révélé pour nous deux le meilleur, tant sur cette question que sur tout autre." Moi, sur ce, aprè l'avoir entendu, après lui avoir parlé moi-même, lui ayant en quelque façon décoché mes traits, je m'imaginais l'avoir blessé. Alors, je me soulève, je ne lui laisse même pas la possibiité de rien dire de plus, je le couvre de mon manteau à moi (on était en hiver), je m'allonge sur la bure [vêtement d'étoffe grossière] de l'individu que voici, (c) je passe mes bras autour de cet être humain, divin véritablement et miraculeux; et voilà comment je restai étendu, la nuit tout entière! Sur ce nouveau point, Socrate, tu ne vas pas dire non plus que je mens! Ainsi, moi, j'avais eu beau faire, sa supériorité à lui s'en affirmait d'autant: il dédaignait la fleur de ma beauté, il la tournait en dérision, il l'insultait! Et c'était, en vérité, là-dessus que ma cause, je me la figurait avoir quelque valeur, Juges!... Juges, je dis bien, car vous l'êtes: de la superbe de Socrate!... Oui, sachez-le, j'en atteste les Dieux, j'en atteste les Déesses: après avoir ainsi dormi avec Socrate, il n'y avait, quand je me levai, rien de plus extraordinaire (d) que si j'avais passé la nuit près de mon père ou d'un frère plus âgé!»
Também Xenofonte, em o seu O Banquete, se refere, ainda que não explicitamente, a Alcibíades. Neste banquete, dado por Cálias (421 AC) em honra de seu amigo, e amante, o belo Autólico, que acabara de receber um prémio pela sua vitória no pancrácio (um antigo desporto de combate sem armas), Sócrates discorre sobre o amor. E considera que o amor das almas é mais importante que o amor dos corpos. Há referências implícitas à recusa de Sócrates ceder às propostas de Alcibíades, cujo nome não figura no texto mas que está omnipresente nas considerações do filósofo sobre o amor carnal.
Transcrevo esta passagem do capítulo VIII:
«Et les belles actions qui se font de nos jours sont toujours dues à ceux qui cherchent la célèbrité au milieu des travaux et des dangers plutôt à ceux qui sont habitués à préférer le plaisir à la gloire. Cependant Pausanias, l'amant du poète Agathon, faisant l'apologie de ceux qui se vautrent dans la luxure, soutient que l'armée la plus valeureuse serait une armée d'amants et de mignons. Il affirmait être convaincu que c'est dans une telle armée qu'on rougirait le plus de s'abandonner les uns les autres, assertion étrange! Hé quoi! des gens insensibles au blâme, accoutumés à ne point rougir entre eux seraient ceux qui craindraient le plus de commettre quelque lâcheté! Il alléguait comme preuve que c'était l'opinion des Thébains et des Eléens. Les amants, disait-il, couchent avec leurs mignons et cependant les rangent à côté d'eux pour le combat. Mais cette preuve repose sur une fausse analogie, car ces pratiques chez ses peuples sont autorisées par l'usage, tandis qu'elles sont reprouvées chez nous. Pour moi, au contraire, j'ai l'impression que s'ils se rangent ainsi, c'est qu'ils ont peur que les mignons rangés à part ne fassent pas leur devoir d'hommes de coeur. Au contraire, les Lacédémoniens, persuadés qu'un homme porté à la jouissance physique n'aspire plus à rien de beau ni de bien, font de leurs amis des gens si braves que, même parmi les étrangers et rangés loin de leurs amants, ils rougiraient cependant d'abandonner leurs compagnons, car la déesse qu'ils honorent n'est pas l'Impudence, mais la Pudeur. Je pense que nous serons tous d'accord sur ce que je dis, si nous nous posons cette question: entre deux amis, auquel des deux confierons-nous de préférence notre argent ou nos enfants, sur lequel placerions-nous plus volontiers un bienfait? Pour moi, je pense que même l'homme qui jouit de la beauté de son mignon donnerait plutôt sa confiance à celui dont l'âme mérite l'amour.» (32-36)
Também Plutarco (45?-125?), nas Vidas Paralelas, na Vida de Alcibíades, escreve:
«It is said that is fame is due in no small part to the fact that Socrates befriended him and was kindly disposed towards him, and this does seem to be true.» (I - 2)
«However, the fact that Socrates was in love with him strongly suggests that the boy was endowed with a natural aptitude for virtue. Socrates saw Alcibiades' physical good looks as the brilliant external manifestation of this excellence, and he worried about the boy's wealth and social standing, and about the fact that masses of people from Athens and from both allied and other cities abroad were employing flattery and favouritism to pre-empt his affections. So Socrate set out to protect him against these influences; he could not just stand by and watch a blossoming tree wastefully destroy its own fruit. For fortune has surrounded and enclosed no one so thoroughly with the so-called good things of life that he cannot be pierced by the shafts of philosophy and reached by the stinging candour of reasoned argument. And Alcibiades was no exception. Although he had been spoiled al his life, and although those whose only reason for being in his company was to indulge him tried to stop him listening to anyone who might correct him and discipline him, nevertheless his innate excellence led him to recognize Socrates, and he shunned his rich and eminent lovers in favour of associating with Socrates. He soon became close to Socrates and heard arguments from a lover who was not hunting after unmanly pleasure and was not begging him for kisses and caresses, but was trying to expose the unsoundness of his mind and was harrying his vain and foolish pride. And then "he crouched down in fear, like a defeated cock, with wing aslant", and he believed that Socrates' mission really was a way of carrying out the gods' wishes by looking after young men and keeping them free from corruption. (IV 1-4)
«However, against all the odds and despite the number and importance of his rivals, Socrates with his love did tend to subdue Alcibiades, who had sufficient innate excellence for Socrates' arguments to get through to him, wrench his heart, and start the tears flowing. But he also sometimes surrendered to his flatterers and all the delights they held out, and then he would give Socrates the slip and be hunted down, for all the world like a runaway slave, because Socrates was the only one of his lovers he respected and feared, while he had nothing but contempt for the rest. Cleanthes used to say that although he used to take his beloved by the ears and subdue him, the boy's body offered his rivals a great many grips which he refused to touch, meaning his stomach, genitals, ans throat.» (VI - 1)
A data de redacção de O Banquete, de Xenofonte (430?-355 AC), é imprecisa. É costume situá-la entre 390 e 370 AC. O grande erudito Pierre Chambry sustenta que o banquete de Platão precedeu o de Xenofonte, por várias razões entre as quais a de que não é admissível que uma obra de tão grande inspiração, de tão profunda filosofia e de composição tão perfeita como a de Platão não tenha sido a original, não fazendo sentido que Platão se inspirasse em Xenofonte. A intenção deste, ao retomar o tema, terá sido pretender dar uma ideia mais justa do verdadeiro Sócrates e da sua doutrina.
Não existem dados seguros que nos permitam situar a data da redacção da Vida de Alcibíades, nas Vidas Paralelas, em que Alcibíades está emparelhado com Coriolano, mas a sua composição deve ter tido lugar entre 100 e 110.
Não cabe aqui discorrer sobre a notável, ainda que não longa, vida de Alcibíades, que Jacqueline de Romilly traça magistralmente no seu livro. Este post pretende apenas salientar o relacionamento de Sócrates com Alcibíades e a forma como se encontra relatado nos textos clássicos.
Por curiosidade, menciono duas obras de ficção sobre Alcibíades. A primeira foi editada em Veneza em 1651, da autoria do filósofo italiano Antonio Rocco (1586-1653), com o título Alcibiade fanciullo a scola. O livro foi considerado escandaloso, tendo quase todos os seus exemplares sido destruídos. Dos raros sobreviventes, foram feitas edições nos séculos XX e XXI, de que menciono duas: Alcibiade enfant à l'école (2006) e Pour convaincre Alcibiade (1999), cujo texto é idêntico. De um teor um pouco diferente, publicou Éric Jourdan (que foi adoptado, já em idade adulta, por Julien Green), em 2006, o livro Le Songe d'Alcibiade.








Sem comentários:
Enviar um comentário