sexta-feira, 12 de abril de 2013

VAMPIROS



Taylor Lautner, em Twilight


O nº 529, de Março passado, do "Magazine Littéraire", dedica parte das suas páginas à literatura romena e inclui como tema do seu dossier mensal o Vampiro. Os vampiros, quer os balcânicos, quer os das outras partes do mundo, sempre estiveram activos, e a nossa época é um exemplo claro das suas estratégias sofisticadas para sugarem o sangue do próximo. Deixaremos para outra ocasião a vampirização que deixa os povos exangues e concentremo-nos num dos textos do dossier, cujo interesse é evidente. Também, em outra altura, trataremos da literatura romena.

O artigo que pretendemos salientar, da autoria de Clémentine Baron, chama-nos a atenção para a forma como, nos nossos dias, é tratada a figura do vampiro. Na impossibilidade de transcrever o texto integral, teremos de nos contentar com alguns parágrafos:


«À l'aube des années 2000, on attendait logiquement le retour des suceurs de sang. Comme à chaque fois, ils reviennent, plus jeunes et plus beaux, de moins en moins cruels, de plus en plus humains. Jusqu'au vampires d'aujourd'hui qui sont, n'en déplaise à Aristote, des animaux sociaux. Twilight nous les fait rencontrer au lycée, se déplaçant en famille, quand ceux de True Blood passent à la télévision et luttent pour les droits sociaux, loin de la solitude mythique de l'immortel, reclus dans son manoir aux sombres tours crénelées.

Ce retour s'explique par un contexte favorable. Dans une époque qui pousse le culte de la beauté et de la jeunesse à son paroxysme, le vampire, immortel, incarne un modèle parfait de nos aspirations. Sa figure joue avec une névrose collective universelle - la peur de la mort - et son expression la plus contemporaine - l'horreur de la vieillesse. La figure du vampire se voit instrumentalisée dans ce cadre par la littérature, le cinéma et la télévision. Deux exemples tendent à confirmer cette idée: les phénomènes Twilight et True Blood.

*****

Non seulement Twilight prône l'abstinence et le mariage, mais aussi l'acte sexuel comme moyen de procréer et non comme source de plaisir érotique. 

*****

Ainsi, à une époque où l'on pense tout pouvoir montrer de la sexualité, le paradoxal succès de fictions radicalement conservatrices comme Twilight reflète l'influence de la réaction. La figure du vampire devient un prétexte pour contester les acquis des années 1960.

*****

Dans True Blood, au contraire, le vampire ne représente plus l'interdit. Il s'est révélé aux yeux des hommes: des lors que ceux-ci ont mis au point du sang synthétique, il a pu cesser de se nourrir des humains et revendiquer un statut de citoyen. Contrairement à son homologue de Twilight, il ne se cache plus des humains, mais reste un symbole de la différence. La figure du vampire reprend ici un discours sur les minorités, sur l'exclusion et la discrimination raciale, mais aussi sexuelle. 

*****

À partir d'un même thème et d'éléments souvent proches les deux sagas diffusent des messages contraires: quand Twilight utilise la figure "rebelle" du vampire pour faire passer des idées conservatrices, True Blood fait entrer le vampire dans la norme sociale, afin de faire ressortir les déviances de celle-ci. Le comportement des humains se révèle souvent bien plus chocant que celui des vampires»


Muito mais escreve a autora, concluindo que, e isto é muito interessante, enquanto True Blood nos apresenta um discurso de consonâncias democratas, denunciando os excessos da sociedade americana cujos defeitos são mais para recear que os caninos dos vampiros,  Twilight apresenta-nos principalmente vampiros republicanos.

Sem comentários: