segunda-feira, 31 de outubro de 2016

THOMAS PIKETTY, A ECONOMIA E AS PRESIDENCIAIS FRANCESAS


Thomas Piketty

aqui referi Thomas Piketty, aquando da publicação do seu livro Le capital au XXIe siècle.

O eminente economista deu esta semana uma entrevista a "L'Obs", a propósito das próximas eleições presidenciais francesas, onde denuncia a "improvisação permanente" do chefe do Estado em matéria de economia e julga "marciais" as propostas dos candidatos às primárias da direita.

Na impossibilidade de transcrever integralmente a entrevista, registo algumas das afirmações de Piketty:

- Pour moi, il n'y a pas de trente-six solutions; s'il n'y a plus de critères automatiques, il faut permettre des choix démocratiques et donc instaurer un parlement de la zone euro. Il peut prendre plusieurs formes: celle que je privilégie serait une chambre composée de parlementaires nationaux en proportion de la population de chaque pays. Ce qui importe, c'est d'avoir une formation démocratique dotée d'une légitimité forte, pour prendre des décisions sur les niveaux de déficit, sur la restruturaction de la dette - on ne pourra pas éternellement repousser les décisions sur la dette grecque ou celles des pays de l'Europe du Sud - ou sur un impôt commun sur les grandes sociétés. C'est la responsabiité de tous les candidats, de droite comme de gauche, d'ouvrir ce débat et d'exposer des propositions, qui seront ensuite soumises à l'Allemagne, à l'Espagne, à l'Italie et à nous autres partenaires. Mélenchon parle de plan B - sortir des traités - mais je voudrais bien l'entendre sur son plan A - quelle réforme des traités il imagine. Si on avance une proposition sérieuse pour une vraie gouvernance démocratique capable de décider des niveaux de déficit, je ne doute pas qu'on arrivera à un compromis.

- Il faut aussi mutualiser une partie des dettes et bâtir un impôt comnun, qui toucherait au moins, pour commencer, les plus grandes sociétés. Cet impôt financerait un budget commun de la zone euro, qui pourrait relancer l'économie et investir dans les infrastructures, la recherche, l'enseignment supérieur. Typiquement, le budget d'Erasmus - 2 milliards d'euros pour toute l'Union - devrait être multiplié par dix. Les intérêts de la dette, même avec des taux très faibles, atteignent, eux, 200 milliards d'euros. Qu'est-ce qui prépare le mieux l'avenir? On gâche nos chances. L'Europe a le meilleur modèle social du monde. J'aimerais aussi qu'elle ait le meilleur avenir, et donc les meilleures universités, les meilleures centres de recherche, la jeunesse la mieux formée. Ce n'est pas le cas.

- Dès qu'il y a des propositions qui sortent du cadre, on les repousse en leur apposant l'étiquette de "populistes". Pourtant, que ce soit le candidat aux primaires démocrates Bernie Sanders aux États Unis, Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, ces nouvelles voix ne proposent rien de radical.  Renoncer à la mise en concurrence généralisée des territoires ou des pays n'est pas une proposition extrême. Suggérer de se débarasser des dettes du passé pour construire la croissance non plus: c'est ainsi que s'est construite l'Europe dans les années 1950. La dette publique c'est de l'argent que l'on se doit finalement à nous-mêmes. La réaménager, ça n'est rien d'autre qu'organiser des transferts des uns vers les autres. Il y a aujourd'hui des enjeux plus importants: le réchauffement climatique, les jeunes générations... La réponse de gauche à la mondialisation n'est pas parfaite, mais si on ne se appuie pas sur elle, c'est la réponse "trumpienne" ou lepéniste qui risque de prendre la place.

Muitas outras afirmações constantes desta entrevista mereceriam transcrição, mas estou a fazê-la directamente da revista em papel, por falta de acesso ao texto online.


Acrescentarei tão só que Piketty acabou de publicar Aux urnes citoyens!, uma recolha de crónicas de 2012 a 2016.

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