terça-feira, 29 de março de 2016

RECORDANDO ALBERT COSSERY

Partilhado de Joëlle Losfeld, hoje no Facebook

Artigo de "Influences" , 16 de Maio de 2009:

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Albert Cossery

samedi 16 mai 2009, par Laurence Ubrich

« Je n’ai jamais été l’esclave de rien ni de personne. C’est la possession qui vous rend esclave. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours vécu à l’hôtel,
où même les meubles ne m’appartiennent pas. Et je me suis tenu à l’écart de ceux qui ont quelque chose à perdre, les puissants et ceux qui se mettent à leur service. » [1]
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Portrait dessiné : Darius

Le dénuement comme art de vivre, la frugalité comme garde-fou contre la médiocrité. Albert Cossery l’éternel dandy, promenait depuis plus de soixante ans son élégante silhouette sur les trottoirs de Saint-Germain-des-Prés. Il y avait posé ses valises à l’hôtel Louisiane, rue de Seine, ainsi qu’au Café de Flore ou aux Deux Magots. Jusqu’à son dernier souffle, l’écrivain nonagénaire a suivi jour après jour le circuit de sa jeunesse bohème, jadis accompagnée de Jean Genet, Albert Camus, Juliette Gréco ou Boris Vian. Le dernier zazou s’est éteint à 94 ans, sans avoir fait la moindre concession à la société de consommation ou à ses contingences triviales…

« En 1945, Saint-Germain-des-Prés n’avait rien à voir avec ce que c’est devenu. Au Flore, on ne voyait pas des mères avec leur poussette ! Pendant quinze ans, j’ai vu arriver ici les peintres et les écrivains du monde entier. C’était un quartier où on s’amusait, où on pouvait trouver de quoi boire, manger, fumer, faire la fête toute la nuit. »

Mais si Albert Cossery semble regretter cet âge d’or, il n’a jamais voulu déménager vers d’autres horizons. Même malade, même affaibli, cet oiseau de nuit à la voix cassée par un cancer de la gorge a continué à déambuler dans cette réserve chic et intello. Tranquillement, sur un air de jazz, le costume impeccable et la mine éternellement narquoise. Le plus français des esthètes égyptiens aimait à observer le ballet des passants et le long fleuve tranquille d’un Paris quasi disparu. Un mode contemplatif qui lui a inspiré chacun de ses huit ouvrages.

En dépit d’un exil volontaire de plus d’un demi-siècle, l’ensemble de son œuvre se déroule pourtant en Orient, sur sa terre natale, décrivant avec acuité et tendresse les « petites gens » du Caire. Des misérables magnifiques, gouailleurs et paresseux. Des marginaux fantasques, malmenés par les nantis. Albert Cossery les a tant persiflés, ces riches notables, qu’il a été surnommé le « Voltaire du Nil ». Né en 1913 dans le quartier de Fegallah de la capitale égyptienne – d’un père rentier et d’une mère illettrée – il a été éduqué dans des écoles chrétiennes et francophones, à l’instar de tous les enfants issus de la bourgeoisie à l’époque. Dès 1936, ses premières nouvelles paraissent en français dans les revues cairotes. Elles seront ensuite réunies en un volume, intitulé Les Hommes oubliés de Dieu et publié en 1940, grâce à Henry Miller rencontré lors d’un voyage aux États-Unis. Les principaux thèmes de Cossery sont déjà là : le sommeil, la critique de l’appareil répressif, la consommation de hasch et la dérision. Le jeune homme participe également au groupe « Art et liberté », fondé sous l’impulsion du poète surréaliste Georges Henein et s’affichant radicalement contre la condamnation par le régime nazi de l’art moderne.

Après avoir été steward dans la marine marchande égyptienne pendant la seconde guerre mondiale, le jeune homme débarque à Paris. Il y publie en 1947 La Maison de la mort certaine, puis Les fainéants dans la vallée fertile, qui campe une famille dont la paresse est cultivée comme une plante rare.
« Le sommeil permet de penser d’une autre manière, en se situant hors du monde. Ne rien faire, c’est un travail intérieur. L’oisiveté est indispensable à la réflexion. Et je suis toujours beaucoup sorti de ma chambre : pour moi, c’est essentiel de pouvoir se lever et d’aller dans la rue pour observer le spectacle du monde. » [2]

Selon la légende, Albert Cossery n’écrivait que deux phrases par semaine. Soit un ouvrage tous les dix ans. Mendiants et orgueilleux (1955) raconte la vie de Gohar, un professeur de philosophie devenu mendiant parce que « enseigner la vie sans la vivre était le crime de l’ignorance le plus détestable ». Il tient les comptes d’un bordel et rédige la correspondance des prostituées. Fortement dépendant au haschich, ce personnage devient un assassin. À propos de la pauvreté, l’écrivain expliquait quelques années avant sa mort :

« En Occident, les gens peuvent mourir de faim et de froid. Pas en Orient : tout le monde donne quelque chose à ceux qui sont dans la rue, une piécette, un peu à manger. Et même les plus pauvres restent joyeux. Avec seize millions d’habitants, Le Caire reste une ville formidable parce que les gens rigolent. Chaque jour, quelqu’un invente une histoire drôle sur le gouvernement, sur les difficultés de l’existence. Lorsqu’on a découvert l’imposture dans laquelle vit le monde, la seule révolte possible c’est la dérision. On ne peut pas écouter un ministre sans rire et rien de ce qu’il peut dire ne m’intéresse ! »

Dans la même veine, La Violence et la dérision (1964) met en scène un tyran et des contestataires particulièrement irrévérencieux dans une petite ville du Proche-Orient. Victime d’un attentat, le gouverneur devient martyr, un « exemple glorieux de civisme et de sacrifice pour les générations futures, perpétuant ainsi l’éternelle imposture ». Une décennie plus tard paraît Un complot de saltimbanques. C’est l’histoire du chef de la police d’une commune modeste, qui croit en l’existence d’un complot. En réalité, les pseudos intrigants ne pensent qu’à s’amuser et non pas à changer un monde qui les indiffère. Vient ensuite Une ambition dans le désert (1984) dont l’action se déroule dans un émirat imaginaire du golfe Persique. L’absence de pétrole lui permet de vivre en paix, alors que dans les pays voisins, le désert et le mode de vie traditionnel ont disparu. Enfin Les Couleurs de l’infamie sort en 1999. Ce roman est très désenchanté. Il s’ouvre sur le constat de la décadence et de l’anarchie qui règnent dans les rues du Caire. Pour Cossery, seul l’humour permet de survivre dans la dignité. Les deux personnages principaux dénoncent en riant « la face ignoble et grotesque des puissants de ce monde ».

Au début des années 1980, ses ouvrages étaient devenus quasiment introuvables. Jusqu’à ce que Joëlle Losfeld devienne son éditrice et fasse redécouvrir cet écrivain rare. Elle l’avait rencontré il y a une vingtaine d’années, alors qu’elle travaillait pour le magazine Jeune Afrique et réalisait des portraits d’écrivains égyptiens vivant à Paris. Devenus très amis, Albert Cossery en a fait son exécutrice testamentaire. Grâce à cette éditrice indépendante, ses œuvres complètes, en deux tomes, ont été publiées en 2005, ainsi que L’Égypte de Cossery, un livre de photographies réalisées par Sophie Leys. On lui doit également la réédition de Conversation avec Albert Cossery, une série d’entretiens menés par le cinéaste Michel Mitrani.

Finalement assez mal connu du grand public, peu prolixe et plutôt discret, Albert Cossery a tout de même bénéficié – sur le tard – de la reconnaissance du milieu littéraire. Il a ainsi été lauréat du prix de la Francophonie de l’Académie française en 1990, du grand prix Audiberti pour l’ensemble de ses livres en 1995, du prix Méditerranée en 2000 et du prix Poncetton de la Société des gens de lettres en 2005. Aujourd’hui, le dandy de Saint-Germain repose un peu plus loin, au cimetière du Montparnasse, non loin du philosophe Emil Cioran…

[1Interview parue dans Le Magazine littéraire, novembre 2005.
[2Idem.

segunda-feira, 28 de março de 2016

AS IGREJAS DE VIENAS (II)



Karlskirche

Após nos termos debruçado sobre a Catedral de Santo Estêvão, a igreja "mãe" de Viena, vamos agora percorrer as principais igrejas do centro da cidade.


O altar-mor

A Karlskirche (Igreja de São Carlos), situada na Karlsplatz (ou mais concretamente na

São Carlos Borromeu num fresco da abóbada


Pormenor de uma coluna






No interior da igreja são realizados regularmente concertos, em especial de música barroca e clássica.




A Votivkirche (Igreja Votiva), situada na Roosevelplatz, perto da Universidade, foi mandada erigir,  graças a peditório público, em acção de graças por ter falhado a tentativa de assassinato do imperador Francisco José, em 18 de Fevereiro de 1853. O templo situa-se no local do atentado e começou a ser construído, em estilo neo-gótico, segundo projecto do arquitecto Heinrich von Ferstel, em 1856, tendo ficado concluído em 1879, e inaugurado nessa data, em que se comemoravam as boda de prata do casal imperial.

Votivkirche


Muitas das capelas da igreja são dedicadas aos regimentos e aos heróis austríacos e no baptistério encontra-se o sarcófago de Niklas Slam, herói do cerco turco de 1529. Durante muitos anos, e enquanto a igreja não tinha paroquianos propriamente ditos, dado estar situada, na data da sua construção, numa zona um pouco afastada do centro, foi inicialmente utilizada como igreja de guarnição, servindo os soldados que se encontravam em Viena, na sequência da Revolução de 1848.


O altar-mor

Entre as peças mais belas da igreja há a destacar o altar-mor, o púlpito e o Kreuzeraltar.

Púlpito
 
Kreuzeraltar


Uma pequena igreja situada no início da Kärntnerstrasse merece a nossa atenção. É a Igreja de S. João Baptista, pertencente à Ordem de Malta.




A existência da igreja é mencionada pela primeira vez em 1217 e pertencia aos Cavaleiros Hospitalários que possuíam no local um hospital com capela. Em 1258, o edifício foi consumido pelo fogo. A igreja actual data de meados do século XIV, mantendo parcialmente a sua estrutura gótica. Com o decorrer dos anos, foram introduzidos elementos barrocos e neo-clássicos que alteraram progressivamente o estilo inicial. A última grande renovação e restauro da igreja efectuou-se em 1997/98.










Monumento ao Grão-Mestre Jean Parisot de La Valette (1906)




O desdobrável exibido acima (frente e verso) fornece alguns elementos sobre o interior da igreja e sobre a Ordem Soberana Militar de São João de Jerusalém, de Rodes e de Malta, cujo padroeiro é S. João Baptista. A Ordem, que constitui um Estado soberano, hoje domiciliado na Cidade do Vaticano e com relações diplomáticas com 104 países, é actualmente designada pela expressão mais simplificada de Ordem de Malta.

Continuaremos em próximos posts a digressão pelas igrejas do centro de Viena

sexta-feira, 25 de março de 2016

O "ESTRANGEIRO" VISTO POR UM ÁRABE




Li pela primeira vez L'Étranger (1942), de Albert Camus, na magnífica tradução de António Quadros (Livros do Brasil, 1964), nos finais dos anos sessenta. O romance foi prefaciado por Jean-Paul Sartre, então o papa das letras francesas e ocidentais, e  alguns aspectos do livro marcaram-me indelevelmente. Considero L'Étranger uma das mais notáveis obras de ficção de Camus, a par de La Peste e de La Chute, e o escritor, justamente considerado um dos expoentes da literatura francesa da época, haveria de receber o Prémio Nobel da Literatura em 1957, ainda antes do próprio Sartre, a quem o galardão só seria atribuído em 1964 e que, talvez pelo "atraso na concessão", o recusaria.

Este romance de Albert Camus foi transposto para o cinema por Luchino Visconti (Lo straniero, 1967), mas o filme não conseguiu atingir o nível da maioria das outras obras do imortal realizador de Il Gattopardo.

Importa relembrar aqui que a segunda parte do livro gira à volta do assassinato de um jovem árabe numa praia de Argel (local onde decorre a acção), por Mersault, o protagonista da obra.

A propósito deste homicídio, descrito segundo a visão de um escritor francês pied-noir, ainda que profundamente anti-colonialista, foi publicado em princípio do ano passado (mas só agora tive tempo para lê-lo) um livro que retoma, em perspectiva diversa da abordada por Camus, o tema do romance. É seu autor Kamel Daoud (n. 1970), jornalista argelino, e a obra, intitulada Mersault, contre-enquête, foi finalista do Prémio Goncourt 2014 e recebeu em 2015 o Prémio Goncourt do primeiro romance.

Houve quem considerasse este livro um ataque ao livro de Camus, mas a intenção do autor foi mais uma tentativa de "iluminar" a narrativa de L'Étranger do que desferir uma crítica "argelina" à celebrada obra. Sabemos que Camus, publicou  nesse mesmo ano Le Mythe de Sisyphe, que subintitulou "Ensaio sobre o absurdo",  em que de alguma forma pretendeu esclarecer o "absurdo" do romance, onde avulta o homicídio do jovem árabe.

A propósito, Jean-Paul Sartre escreve no Prefácio: «O homem absurdo não se suicidará: quer viver, sem abdicar nenhuma das suas certezas, sem dia seguinte, sem esperança, sem ilusões, e também sem resignação. O homem absurdo afirma-se na revolta. Fixa a morte com uma atenção apaixonada e esta fascinação liberta-o: conhece a "divina disponibilidade" do condenado à morte. Tudo é permitido, visto que Deus não existe e visto que se morre.» (p. 12, edição "Livros do Brasil")

O início de Mersault começa com a indignação do irmão sobrevivente, Haroun, pelo facto de Camus não referir sequer o nome do morto, Moussa, ou o destino do seu cadáver. Haroun refere-se a Moussa como Zoudj, o seu gémeo, absurdamente morto às 14 horas desse mês de Verão de 1942. E será essa dor que o levará a matar um francês, Joseph, que se acolhera na casa hoje ocupada por Haroun e sua mãe e que pertencera aos patrões desta, entretanto fugidos para França antes da independência da Argélia. Haroun será julgado e condenado porque matou um francês depois da independência, pois se fora antes isso seria considerado luta da libertação. E contribuirá também para essa condenação o facto de, durante a guerra, não se ter junto às milícias que combatiam os franceses, tal como o próprio Mersault teria como agravante da sua condenação o facto de não ter chorado no funeral da mãe...

Ao longo do livro, Kamel Daoud debruça-se várias vezes sobre a religião, não só a muçulmana mas todas as religiões, condenando-as em bloco. Este facto valeu-lhe uma fatwa do imam salafista  Abdelfattah Hamadache Zeraoui, que exigiu publicamente a sua morte. Daoud apresentou queixa perante a justiça argelina, tendo o imam sido conenado a seis meses de prisão e a uma indemnização de cerca de 450 euros.

Não cabe aqui explorar toda as facetas do livro de Kamel Daoud, incompreensível para quem não conheça L'Étranger de Camus, embora se afigure que o seu texto é demasiado extenso para a mensagem que o autor pretende transmitir. Poderia dizer-se que em L'Étranger a concisão de Camus é exemplar, enquanto Mersault de Daoud, querendo tocar sucessivamente várias  teclas, acaba por mergulhar o leitor em aspectos que de alguma forma deveriam ser marginais relativamente ao núcleo da obra. No entanto, não deixa de ser interessante que, mais de 60 anos após a publicação de L'Étranger, surja alguém, um argelino (necessarimente) pretendendo fornecer uma visão dos factos (da ficção) através de um inquérito (aqui entra Meriem, que o leitor averiguará quem é ao ler o livro) que à primeira vista parece condenar o romance camusiano.


sábado, 19 de março de 2016

AS IGREJAS DE VIENA



As igrejas da capital austríaca justificam, só por si, uma deslocação a Viena. Tantas e tão belas, não é fácil resumi-las num texto que se pretende breve.

Mas vale a pena tentar o exercício.


Comecemos pela igreja-mãe, a Catedral de Santo Estêvão (Stephansdom), situada no coração da cidade, na Stephensplatz, no fim da Kärntnerstrasse. As origens da catedral são, como na maior parte dos casos, bastante obscuras. No local da actual igreja poderia ter existido um santuário pagão ou um cemitério romano. Parece que, ainda na época romana, existiria no sítio uma pequena capela. No século XII, começou, no local,  a construção de uma grande igreja paroquial dependente da diocese de Passau, consagrada a Santo Estêvão, santo padroeiro do lugar. Em meados do século XII, Henrique II Jasomirgott de Babenberg transferiu a sua residência para Viena. Conta a lenda que o margrave Henrique teria visto aparecer em sonhos um jovem arquitecto tendo na mão os planos de uma igreja imponente. O soberano interpretou o sonho como uma missão divina de que teria ficado investido e ordenou a construção da igreja de Santo Estêvão, tendo a primeira pedra sido colocada em 1137 e a sua consagração realizada em 1147.


O contrato de "troca" de Mautern (Mauterner Vetrag) concluído em 1137, entre o margrave Leopoldo IV e Babenberg e o bispo Reginmar de Passau permitiu a construção da primeira igreja de Santo Estêvão legada pelos antepassados. À época, ficava ainda situada fora das muralhas de Viena cujas fronteiras seguiam o traçado dos muros do acampamento romano. Este contrato foi concluído em Mautern, sobre o Danúbio, e estipulava que o margrave remetia ao bispo o curato de Viena, situado provavelmente junto à igreja de São Pedro, e recebia em troca um vinhedo bem como metade do equipamento do curato de Viena, com a condição de que a igreja e as outras pequenas igrejas ligadas a esse mesmo curato ficassem daí em diante colocadas sob a autoridade do referido curato. A primeira consagração da igreja de Santo Estêvão, ainda não totalmente concluída, teve lugar em Abril de 1147, pelo bispo Reginbert de Passau.





 

 

A primeira igreja românica - tal como a presente catedral - foi orientada no sentido do nascer do sol, em 26 de Dezembro de 1137. Com o correr dos séculos nada praticamente subsistiu desta primeira igreja. Depois do incêndio de 1258, o edifício foi inteiramente reconstruido em estilo românico tardio e solenemente inaugurado em 23 de Abril de 1263 pelo bispo Otto von Passau. Entre 1304 e 1340, foi empreendida pelo duque Alberto II a construção do coro gótico com três absides, consagrado em 23 de Abril de 1340 pelo bispo Alberto de Passau. Pouco depois foram construídas as capelas laterais Oeste, com dois andares, ainda chamadas capelas ducais, pelo duque Rodolfo IV, o Fundador. Ele mesmo colocou em 1359 a primeira pedra deste alargamento gótico cujos trabalhos duraram cem anos. Anteriormente à instalação em 1469 do bispado de Viena, o duque Rodolfo IV, aliás o fundador da Universidade de Viena, fundou em 1365 um capítulo colegial de Todos os Santos independente de Passau e que deveria posteriormente ter a sua sede em Santo Estêvão, com a respectiva sala capitular na galeria Oeste.


A agulha (steffl) da torre Sul, também colocada por Rodolfo IV, foi concluída em 1433. As novas paredes da nave envolviam as paredes românicas e só em 1430, concluídas as paredes góticas, as românicas foram demolidas. O imperador Frederico III, que obteve em 1469 o estatuto de bispado para Viena, colocou em 1450 a primeira pedra da torre Norte. Os trabalhos foram interrompidos no começo do século XVI, devido ao cerco da cidade pelo exército otomano. Em 1631, o imperador Fernando II elevou o bispo de Viena à categoria de príncipe (príncipe-bispo) do Império. Em 1647, foi terminado o altar-mor barroco e data dessa época o mais antigo paramento da catedral, o paramento vermelho de Breuner que ainda hoje reveste Santo Estêvão. No decurso do segundo cerco otomano, em 1683, mais de mil balas de canhão atingiram a Catedral, muitas ainda hoje encastradas nas paredes. Aquando da festa da Virgem, em 12 de Setembro de 1683, Viena foi finalmente libertada dos turcos, após uma batalha travada a seguir a uma missa celebrada pelo padre Marco d'Aviano, cuja estátua se ergue num nicho na parede exterior da Igreja dos Capuchinhos, como referimos neste blogue no post em que tratámos da Cripta Imperial.

"Cristo em Getsémani" (Relevo na parede exterior sul, depois de restaurado)

Foi em memória da libertação da cidade que foi fundido em 1711 o maior sino da Catedral, o "Pummerin", utilizando o material dos canhões capturados aos turcos e que foi pendurado na torre Sul. Em 1722, Viena obteve o estatuto de arcebispado e a Catedral tornou-se igreja metropolitana. Em 1782, o imperador José II proibiu as inumações na cripta das catacumbas da Catedral. Nesse mesmo ano o papa Pio VI visitou o imperador e celebrou a grande missa da Páscoa na Catedral de Santo Estêvão. Por ocasião das guerras contra a França (1809), vários combates dentro da Catedral provocaram sérios estragos. O interesse pelo passado deste monumento levou a que se procedesse a um conveniente restauro em meados do século XIX. No começo da Segunda Guerra Mundial foram emparedados os mais belos tesouros artísticos (o Pórtico do Gigante, o púlpito, o túmulo de Frederico III) o que lhes permitiu escapar ao gigantesco incêndio da catedral em 11 e 12 de Abril de 1945, já no fim do terrível conflito. Esta catástrofe, desencadeada pelas faíscas provenientes das casas em chamas à volta da Catedral, foi responsável por imensas destruições, incluindo o sino "Pummerin". Deve-se à determinação do cardeal Theodor Innitzer, então arcebispo de Viena, e ao apoio de todos os vienenses e de todas as províncias austríacas e de numerosos mecenas estrangeiros, a reconstrução da Catedral de Santo Estêvão, como símbolo do renascimento da Áustria. Em 19 de Dezembro de 1948 pôde celebrar-se a primeira missa na grande nave restaurada da Catedral. A reabertura solene teve lugar em 26 de Abril de 1952, ainda pelo cardeal Innitzer. Nesse mesmo dia o novo "Pummerin", refundido a partir do primeiro, foi igualmente consagrado e colocado no lugar de origem em 1957. A consagração do novo órgão teve lugar em 1960, pelo cardeal Frings, arcebispo de Colónia. E em 1972 foi colocado o novo vitral oeste, confeccionado no Tirol. Em 1997, e depois de longos trabalhos de restauro, foi reaberto o Pórtico do Gigante, por ocasião do 850º aniversário da consagração da igreja românica de Santo Estêvão.



No exterior da catedral, próximo da entrada das catacumbas, encontra-se o monumento a São João de Capistrano (1386-1456), frade franciscano, filósofo, teólogo, pregador e inquisidor, morto numa campanha contra os turcos.



Monumento a São João Capistrano

Lamentavelmente, aquando desta minha visita, encontrava-se montada  no interior da Catedral uma "instalação" composta por dezenas de missivas cujo conteúdo de momento me escapa. Uma forma "moderna" e ao que parece muito em uso (vi uma coisa semelhante há poucos meses no Mosteiro de Alcobaça) de mostrar um certo vanguardismo e de desfigurar o interior de riquíssimos monumentos.



O altar de Wiener Neustadt, na Nave das Mulheres, uma doação do imperador Frederico III, serve, desde 1883, de altar do Santíssimo Sacramento. Construído para a abadia cisterciense de São Bernardo de Wiener Neustadt, em 1447, foi transferido para a Catedral em 1883, instalado ao sul do Coro dos Apóstolos, passando em 1952 passou para o Coro das Mulheres.

Altar de Wiener Neustadt

O púlpito da Catedral, trabalho outrora atribuído a Anton Pilgrim (parece que se deve realmente a Niclaes Gerhaert von Leyden), data do fim do século XV, e é uma obra-prima da escultura gótica tardia. A sua forma assemelha-se a uma flor estilizada e os lados apresentam em relevo os quatro Doutores da Igreja, da esquerda para a direita: Santo Ambrósio (o sanguíneo, com a mitra e o livro), São Jerónimo (o colérico senil, com o chapéu de cardeal e o livro),  São Gregório o Grande (o velho fleumático e céptico, com a tiara pontifícia, o livro e a lupa) e Santo Agostinho (o homem jovem, pensativo e melancólico, com a mitra, o livro e o tinteiro). Entre os Padres da Igreja encontram-se pequenas estatuetas figurando os doze apóstolos. Abaixo da escada está um dos mais amados símbolos da Catedral, um auto-retrato em pedra de um escultor desconhecido olhando espantado através de uma janela: o Fenstergucker, o verdadeiro autor do púlpito, como muitos especulam.


Fenstergucker

Na capela da Cruz, próximo da descida para as catacumbas, existe uma placa comemorativa do local onde foi celebrada a missa de requiem por Mozart, antes do corpo ser levado para o cemitério.


No Nave dos Apóstolos encontra-se o túmulo do imperador Frederico III, o fundador do bispado de Viena, casado com D. Leonor de Portugal (filha do rei D. Duarte) e pai do imperador Maximiliano I, um dos mais notáveis monumentos funerários da época e que ocupa um lugar de honra na Catedral, como se tratasse de uma capela funerária.



Um altar com baldaquino gótico tardio, a sudoeste da Catedral, é dedicado ao venerado ícone da Virgem de Pócs. Em 1 de Dezembro de 1967, foi colocado no altar-mor, sobre o tabernáculo, tendo ocupado o lugar actual em 1945. A imagem tira o nome do lugar de origem, no norte da Hungria. Exposta na igreja da aldeia, em 1696 começou a deixar cair lágrimas, o que lhe valeu uma reputação milagrosa ao ponto do imperador Leopoldo I a fazer transportar para Viena, por instigação do padre Marco d'Aviano, para a conservar na sua residência. A pedido dos vienenses acabou por ser colocada na Catedral. Atribui-se-lhe a vitória decisiva sobre os turcos, conseguida pelo príncipe Eugénio na batalha de Zenta.

Altar da Virgem de Pócs

O altar-mor foi construído pelos irmãos Johann Jakob e Tobias Pock, a pedido do príncipe-bispo Philipp Friedrich Graf Breuner e consagrado em 19 de Maio de 1647. Representa a lapidação de Santo Estêvão em Jerusalém e por cima, no céu entreaberto, vê-se Jesus Cristo à direita do Pai. O altar é coroado por uma estátua da Imaculada Conceição.

Altar-mor

No centro das catacumbas da Catedral encontra-se a cripta ducal, onde se encontra o sarcófago de Rodolfo IV, sob o altar-mor. Os nichos laterais abrigam desde 1957 cerca de 70 urnas contendo os Intestina (as vísceras dos Habsburg). Sob a Nave dos Apóstolos foram colocados, a partir de 1953, os túmulos dos arcebispos de Viena.





Não cabe neste texto tudo (e seria sempre pouco) o que importaria escrever sobre a Catedral de Santo Estêvão. Trata-se de um pequeno resumo (em texto e em imagens) apontando alguns dos aspectos relevantes. Os mais interessados deverão visitar o templo e documentar-se devidamente sobre a sua história e os tesouros que encerra.

O órgão

Como escreveu, em 1457, Aeneas Silvio Piccolomini, futuro papa Pio II e conselheiro do imperador Frederico III: « A igreja de Santo Estêvão é de uma tal beleza que as palavras não chegam para a exprimir.»

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Para não alongar o post, continuaremos num próximo a descrição das principais igrejas de Viena.