segunda-feira, 27 de julho de 2020

DE OLHOS ABERTOS




Relido, quarenta anos depois da publicação, Les yeux ouverts (1980), de Marguerite Yourcenar (1903-1987), o livro permanece um espanto. Mais propriamente, trata-se da edição em volume das diversas entrevistas concedidas por Yourcenar, entre 1971 e 1979, ao crítico literário francês Matthieu Galey (1934-1986), na sua residência "Petite Plaisance", na ilha Mount Desert, no Maine (EUA), que escolhera para fixar domicílio, depois de uma vida de viagens na Europa, na Ásia e na África.

Este livro bem poderia ser considerado como as memórias de Marguerite Yourcenar, já que a intervenção do entrevistador é muito limitada. Ele deixou a escritora dissertar sobre os temas que lhe eram caros, embora esta dissesse mais tarde que ele se debruçou em especial sobre os assuntos que mais lhe interessavam e não sobre as suas verdadeiras preocupações. Mas Galey possui o inegável mérito de ter organizado o produto dessas conversas de forma a estabelecer uma linha de continuidade da vida de Yourcenar desde o seu nascimento até àquele momento, pouco tempo antes dela ter sido solenemente recebida, em 22 de Janeiro de 1981, na Academia Francesa, a primeira mulher a quem foi concedida essa honra, desde a fundação da Casa, pelo cardeal-duque de Richelieu.

Neste livro "autobiográfico", Marguerite Yourcenar fala da sua vida, da família, das influências recebidas, dos amigos e das amizades, da natureza e dos animais, dos livros que leu, da solidão e da escrita, das paixões e do mundo, do amor e da morte. Especialmente dos livros que escreveu, sobre a criação dos quais fornece inestimáveis pormenores. Detém-se demoradamente sobre a génese das Memórias de Adriano, dos esboços que traçara sobre a vida do imperador, do esquecimento desse interesse, que cultivara durante anos, e de como esses papéis lhe apareceram, muito mais tarde, numa mala de haveres pessoais que tinham ficado retidos na Europa e só chegaram aos Estados Unidos já depois da Segunda Guerra Mundial. Foi essa epifania que a motivou definitivamente a escrever a obra.

No decorrer das entrevistas, Yourcenar revela a sua imensa erudição e também algum pretensiosismo, disfarçado de humildade. Sob a aparência de uma modesta camponesa "exilada voluntária" entre os Estados Unidos e o Canadá, pretendendo conviver quase sempre com gente simples, conservou, contudo, a sua natureza aristocrática. Nascida no seio de uma rica família belga, órfã de mãe desde o nascimento, manteve uma relação privilegiada com o pai, que lhe incutiu o prazer da leitura, ainda que não a acompanhasse muito de perto, envolvido que estava nas suas aventuras amorosas.

Nesta "autobiografia" incompleta, Yourcenar revela o seu pensamento sobre múltiplos assuntos, do passado e do presente, que naturalmente não vou consignar, mas acho curioso fazer catorze citações das últimas páginas:

- «À notre époque où les progrès technologiques se sont jusqu'ici accompagnés de catastrophiques revers, ce serait la foi du charbonnier. Mais en quoi l'homme de gauche, optimiste à tout prix, diffère-t-il du capitaliste de droite qui rêve aussi de progrès, ou du moins en rêvait avant-hier? Chaque fois que je vais dans un super-market, ce qui du reste m'arrive rarement, je me crois en Russie. C'est la même nourriture imposée d'en haut, pareille où qu'on aille, imposée, par des trusts au lieu de l'être par des organismes d'État. Les États-Unis, en un sens, sont aussi totalitaires que l'URSS, et dans l'un comme dans l'autre pays, et comme partout ailleurs, le progrès (c'est-à-dire l'accroissement de l'immédiat bien-être humain) ou même le maintien du présent état de choses dépend de structures de plus en plus complexes et de plus en plus fragiles.» (p. 259)

- «Je condamne l'ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu'on le dirait voulue par le système, sinon par le régime.» (p. 271)

- «Mais qu'il s'agisse de répondre à une lettre ou d'ouvrir toute grande ma porte, je ne fais bien entendu aucune différence entre un Noir et un Blanc. Ou plutôt, il y aurait peut-être un petit sentiment de sympathie supplémentaire, dont il faut se méfier, car c'est du racisme à rebours.» (p. 278)

  - «Hadrien, lui aussi, avait beaucoup d'amis juifs, libéraux et hellénisés. Il se heurte au fanatisme du vieil Akiba, et j'avoue qu'à moi-même Akiba ("c'était peut-être un héros, ce n'était pas un sage") n'inspire guère plus de sympathie que Khomeini. Le fanatisme juif n'est pas plus respectable qu'aucun fanatisme.» (p. 279)

- «D'autre part, j'ai de fortes objections au féminisme tel qu'il se présente aujourd'hui. La plupart du temps, il est agressif, et ce n'est pas par l'agression qu'on parvient durablement à quelque chose. Ensuite, et ceci sans doute vous paraîtra paradoxal, il est conformiste, du point de vue de l'établissement social, en ce sens que la femme semple aspirer á la liberté et au bonheur du bureaucrate qui part chaque matin, une serviette sous le bras, ou de l'ouvrier qui pointe dans une usine.» (p. 284)

- «Le viol est le crime d'une société  qui n'a pas su résoudre, non pas tellement le problème des sexes que celui de la sexualité.» (p. 288)

- «Mais il y a parfois, chez de très grands hommes, une tendance à l'impersonnalité totale, dont Hadrien nous parle: "Un homme qui écrit ou qui calcule n'appartient plus à son sexe. Il échappe même à l'humain." C'est beaucoup plus rare, du moins jusqu'à nos jours, même chez les plus éminentes des femmes.» (p. 291)

- «C'est par ignorance ou par préjugé sexuel que trop de gens procréent au hasard des enfants qui fourniront des soldats aux guerres futures, et en attendant des clients aux promoteurs.» (p. 302)

- «{Car vous condamnez également la télévision?} - Certes, de la manière dont on nous offre. C'est pourquoi je n'en n'ai pas. Je n'ai pas besoin de gens qui arrivent à heure fixe chez moi comme des colporteurs qui viendrait proposer leurs marchandises ou essayer d'insinuer en moi les opinions qu'on leur a dit d'exprimer. Avez-vous lu 1984, d'Orwell, avec son monde de télévision obligatoire? Nous en sommes quasiment là.» (p. 305)

- «{Et les journaux, en lisez-vous tous les jours?} - Pas tous les jours. Je lis des piles de rapports économiques, techniques, écologiques; (...) Il faut tous les lire et les vérifier les uns par les autres. Mais l'édition dominicale du New York Times ou la sélection hebdomadaire du Monde me suffisent, et encore! D'abord parce que la presse est trop souvent un miroir faussé, où les événements et les hommes nous apparaissent déformés, grandis, rapetissés, suivant les cas. Et ensuite parce que le dessous des cartes, presque toujours, nous échappe...» (p. 305)

- «Comme André Gide, qu'on accusait guère d'être mystique, je pense que le problème social est plus important que le problème politique, et le problème moral plus important que le problème social. On en revient toujours à la lutte entre le bien et le mal.» (p. 310)

- «Les Démocrates et les Républicains se passent ici leurs opinions de pères en fils, si bien qu'on a parfois l'impression qu'il s'agit de deux clans plutôt que de deux partis, et les indépendants les meilleurs et les plus intelligents n'ont jamais pu se faufiler entre ces blocs.» (pp. 310-311)

- «J'ai été stupéfaite que Mémoires d'Hadrien atteigne un tirage qui doit avoisiner à présent  le million d'exemplaires: je croyais l'avoir écrit pour trois personnes.» (p. 328)

- «Pour ne pas rater la dernière expérience, le passage, Hadrien parle de mourir les yeux ouverts. Et c'est dans cet esprit que j'ai fait vivre Zénon à sa mort.» (p. 330)

E é de olhos abertos que Marguerite Yourcenar deseja, no fim do livro, que ocorra a sua morte.

"Les yeux ouverts" é, também, o título deste livro autobiográfico, publicado há quarenta anos. As convicções da escritora podem ser, na generalidade, subscritas hoje, passado que é quase meio século.

Existem duas grandes biografias de Marguerite Yourcenar a que faremos referência em futuros posts: Marguerite Yourcenar, de Josyane Savigneau (1990) e Vous, Marguerite Yourcenar - La passion et ses masques (1995), de Michèle Sarde.

Marguerite Yourcenar visitou algumas vezes Portugal. Recordo-me da sua vinda à Fundação Gulbenkian, onde fez uma conferência, "apresentada" por Agustina Bessa-Luís e David Mourão-Ferreira. Foi a única vez que a vi pessoalmente e com quem tive o privilégio de trocar algumas breves palavras.

1 comentário:

Anónimo disse...


Recordar Yourcenar,é sempre um trabalho louvável,até para evitar o "Purgatório" em que mergulham muitos autores depois da morte física. As suas duas grandes obras,as "Memórias de Adriano" e a "L'Oeuvre au Noir", alem da correspondência e de outros textos, são de uma qualidade "clássica" que lhe garantem um estatuto de eternidade que ela apreciaria com um sorriso de aprovação. E é curiosa a sua decisão de se retirar numa ilha distante dos centros de "produção cultural". Ocorre-me o caso de outro gigante da cultura ocidental, Ingmar Bergman, que tambem se retirou nos seus últimos tempos numa das inúmeras ilhas do seu país,recusando entrevistas e reportagens,excepto em caso de extraordinária persistência,insistência e dedicação, como sucedeu com uma simpática realizadora portuguesa. E porque não um estudo comparativo de Yourcenar e Bergman?