Islamophobie : littéralement «peur de l'islam». Depuis quinze ans, la notion divise la pensée française. Pour ceux qui en ont fait leur cheval de bataille (en particulier le CCIF, le Collectif contre l'Islamophobie en France), elle permet de désigner une nouvelle forme de racisme qui ne dit pas son nom. Pour ceux qui la contestent (Gilles Kepel, Caroline Fourest, Alain Finkielkraut…), elle est une construction des islamistes, une «arme d'intimidation massive», estime Pascal Bruckner, destinée à faire taire toute critique sur l'islam.


 L'auteur du «Sanglot de l'homme blanc» publie ces jours-ci un nouvel essai virulent, «Un racisme imaginaire» (Grasset), pour réprouver, voire bannir, l'usage du mot. Nous avons proposé au grand spécialiste de l'islam Olivier Roy - qui ne s'était jamais encore exprimé sur le sujet - de venir débattre avec lui. Si tous deux pointent les failles du concept, ils défendent deux visions diamétralement opposées des réalités qu'il recouvre et de l'évolution de l'islam dans nos sociétés. L'un nous prédit des heures toujours plus sombres, l'autre nous donne les raisons d'espérer une paix sociale. Entretien.

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